Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 07 juillet 2009 Escargot Bianco (Poseidon – Musea – 2007) Durée 45’13 – 9 Titres
http://sound.jp/quikion/ http://www.myspace.com/quikion http://www.musearecords.com
Quikion est une de ces formations étranges qui ne savent plus quoi inventer pour proposer une musique moderne faite de toute une accumulation de sonorités bizarres, qu’elles soient tirées d’instruments traditionnels comme le glockenspiel, l’accordéon ou les percussions mais aussi de divers jouets élevés tout naturellement au rang d’instruments de musique … Ajoutez à cela le chant en langue japonaise de Yukiko Totoki et vous obtenez trois albums dont seuls le second, « Ramadan » paru en 2004, et le troisième, « Kaprico » enregistré en 2007, étaient parvenus jusqu’à nous grâce à la collaboration entre le label nippon Poseidon et le français Musea. Dix ans après sa sortie au pays du soleil levant, « Escargot Bianco » se fraie enfin un chemin jusque dans nos bacs au travers d’une réédition qui met en avant le versant le plus folk rock de Quikion.
C’est en agrémentant les quatre titres originaux d’« Escargot Bianco » d’autant d’inédits et même d’une version live de son « Incomplete Polka » que Quikion s’efforce de se retourner sur une période qui s’étend peu ou prou sur toute la seconde moitié des nineties. Le ton acoustique au possible de l’album n’hésite pas à franchir les frontières pour aller puiser dans les divers folklores et à n’en garder que le meilleur pour proposer une musique où l’accordéon est omniprésent mais où il sait régulièrement se laisser rattraper par des castagnettes ou un triangle pour en arriver à un résultat qui dépasse l’entendement, une musique qui surprendra au premier abord mais qui à force de patience et d’ouverture d’esprit parviendra à séduire jusqu’au plus dubitatif. On se retrouve propulsé des confins les plus oubliés de la France jusqu’au Japon en traversant avec un certain délice tout l’Est de l’Europe et de « Lapis Lazuli » à « Duga Duga » sans oublier « Caravan Song » ou « Full Course », c’est une surprise permanente qui s’échappe à chaque instant de la platine, rien n’étant jamais prévisible tout au long d’un ouvrage qui attirera autant les vieux fans du groupe que les simples curieux. Vous ne regarderez plus jamais la musique avec les même yeux ensuite …
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