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DUKE ROBILLARD pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 25 juin 2009
 

Stomp ! The Blues Tonight
(Stony Plain Records – Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2009) 
Durée 66’26 – 16 Titres 

http://www.dukerobillard.com
http://www.myspace.com/dukerobillard
http://www.bluesweb.com

Intarissable, Duke Robillard qui nous livrait déjà il y a peu un triple florilège qu’il taxait de « Duke’s Box » remet immédiatement le couvert et se retourne jusqu’au plus loin de sa longue carrière musicale, lorsqu’il était encore le leader de Roomful Of Blues, groupe devenu culte dont il fut le créateur … Douze années passées à la tête du navire avant que le guitariste et chanteur ne le quitte pour s’en aller rejoindre entre autres les Fabulous Thunderbirds auront laissé quelques belles traces indélébile et c’est en réunissant ses amis pour cet album qui ressemble fort à un hommage que Duke Robillard retrouve Sunny Crownover aux voix, Mark Teixeira aux drums, John Ross et Marty Ballou aux basses, Bruce Bears au piano, Doug James et Rich Lataille aux saxophones, Al Basile à la trompette et Carl Querfurth au trombone pour une relecture en seize actes de l’œuvre des plus grands pontes des années 40 à 50 qui ont influencé son jeu et plus généralement sa carrière. Du jazz, du boogie et du blues, que peut on décemment demander de plus ?

Qu’il se lance dans une relecture de ses propres œuvres ou dans celles de Johnny Guitar Watson, T-Bone Walker, Louis Jordan ou encore Wynonie Harris, Duke Robillard n’oublie jamais de laisser beaucoup d’espace aux cuivres et si sa voix porte admirablement une majeure partie des chansons, celle de Sunny Crownover laisse entrevoir d’autres horizons sur les six pièces qu’elle interprète. Le jeu de guitare fin et racé fait à chaque fois des étincelles et invite à taper du pied plus souvent qu’à son tour sur des trésors de rhythm’n’blues, de soul et de swing dont on ne se lasse jamais. Inventeur de la brosse à faire briller les notes, Duke Robillard ne se prive pas de la passer à outrance sur des « Do Me Right », « I Wanna Hug You, Kiss You, Squeeze You », « Jumpin’ The Bone » et autres « Ain’t Nobody’s Business » et se livre à de véritables exploits qui font voyager l’auditeur de Chicago jusqu’à New Orleans en passant bien évidemment par le Texas. On surprend très régulièrement en toile de fond l’ombre des Ike Turner, Bessie Smith ou Charles Brown qui viennent goûter eux aussi aux joies de l’instant et si le titre d’ouverture qui donne également son nom à l’album a été composé spécialement pour l’occasion, le reste n’est qu’un formidable retour en arrière pensé et interprété de façon totalement irrésistible. Jamais le début des seventies ne nous a semblé aussi proche et on se prend à rêver d’une tournée qui réunirait tout ou partie de ces brillants artistes pour nous en mettre encore un peu plus dans les oreilles … Chiche ?