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GANG pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 23 juin 2009
 

Hold up
(Autoproduction – 2009) 
Durée 48’24 – 10 Titres

http://www.myspace.com/gangmusic

Ne vous fiez pas à la mine patibulaire de ces quatre gangsters, à l’image de leur frontman ce sont de vrais tendres qui arpentent les routes du rock non pas en chevauchant des Peugeot 203 comme le laisse sous-entendre l’artwork de « Hold Up » mais bel et bien en enfourchant des Gisbon, une ES 335 pour Pascal Reny qui assure également le chant et une Les Paul pour Erik Lecroq, maître es-rythmiques mais aussi soliste d’exception. Pour asseoir trois années de travail, il ne fallait pas moins à Gang que Freddy Suzzy à la basse et Steffy Pingeon aux drums, les deux grands timoniers assurant au combo haut-normand une section rythmique solide et un son qui rappelle en vrac les grands noms du rock sudiste mais aussi du blues rock. Des concerts époustouflants aux côtés de pointures comme Beverly Jo Scott, John Nemeth, Bernard Allison ou Junior Watson ont permis à Gang de se faire une réputation à l’Ouest de la capitale, ce premier effort mis en boite en seulement quatre jours tombe à point nommé pour enfoncer un clou plutôt bien engagé !

Si ce « Hold Up » n’est pas forcément le casse du siècle, loin de là, il n’en reste pas moins un très haut fait d’armes pour un groupe à la fois jeune, brillant et surtout motivé. De compos bien fichues en reprises bien senties, le tracklisting ne laisse pas le moindre temps de répit à l’auditeur et permet aux deux guitaristes de se tirer la bourre en toute humilité, le grain soyeux de l’un répondant au plus juste aux soli nerveux de l’autre. Particulièrement à l’aise dans le classic rock bien saignant, Pascal Reny semble un peu plus à la peine vocalement parlant dans les morceaux plus lents comme « Gambler’s Roll » ou « Never Walk Alone » où on le sent parfois encore un peu fébrile … Le reste n’est quant à lui que pur jus de fruit et s’appuie sur un son brut de décoffrage pour faire de covers comme « Sharp Dressed Man », « Cold Black Night » ou « Stop Messin’ Around » la réponse idéale à des « French Blues » et autres « Working Man Blues » tout droit sortis des méninges d’un frontman qui n’est pas avare de son talent quand il est question de pondre des hymnes de pur blues rock. Disciple avoué de ZZ Top, de Gary Moore, de Fleetwood Mac ou encore de Steve Lukather, Gang démontre par l’objet qu’il n’a pas à rougir devant ses modèles et ces bad boys peuvent être particulièrement fiers du travail accompli en si peu de temps. Quoi que l’on en pense, ce n’est pas la reprise très hendrixienne de « Hey Joe » qui viendra essayer de démontrer le contraire … Encourager Gang à persévérer dans cette direction est une évidence et à n’en point douter, le public ne s’y trompera pas !