jeudi, 02 juillet 2009
Fleur sauvage
(N-onecom – 2009)
Durée 49’39 – 16 Titres
http://www.sistaclarisse.com
http://www.myspace.com/sistaclarisse
http://www.myspace.com/soundssistacla
 C’est en province que Clarisse a passé une partie de sa jeunesse mais c’est aujourd’hui à Paris que cette jeune femme arrivée du Congo pour son neuvième anniversaire développe son talent musical. Pour cette humaniste née, la première révélation viendra des sound systems qui envahissent la capitale au cours des années 90 et c’est en gardant le meilleur de son éducation musicale forgée avec l’écoute attentive d’artistes comme Peter Tosh, Saï Saï ou Puppa Leslie que Sista Clarisse inventera son propre style dans lequel elle métisse les genres avec un certain bonheur. Dix années de métier et un premier opus résumant toute son expérience du sound system l’amènent aujourd’hui à un nouvel album plein de relief et de nuances, un album entre rhythm’n’blues, raggamuffin et jazz … On n’y résiste pas !
Au début de l’histoire, il y a une voix fabuleusement noire mais jamais sombre, une voix qui séduit et qui donne le frisson, une voix qui apporte des couleurs venues d’Afrique mais aussi d’Amérique, sorte de mélange entre les sonorités de Dakar, de Bamako, de Kingston et de New York … Et puis vient ce ton plein de sincérité, cet usage régulier de la langue française qui ne cède jamais à la facilité et qui met en avant des valeurs fortes comme la foi en l’être humain, l’amour, la passion et surtout l’espoir ! Engagée, Sista Clarisse porte son message parfois fort, parfois faussement léger, vers un public qui appréciera autant ses versants les plus orientés dancefloors que les autres plus volontairement axés vers les salles intimistes … Les accents semblent autant inspirés par le gospel que par les disciples de Jah voire même par les païens invétérés qui fréquentent les cabarets mais la rencontre entre toutes ces influences se fait en douceur, dans une sorte d’harmonie parfaite qui pousse chacun des auditeurs à se fondre dans un moule accueillant au possible où il fait bon vivre. Elle part à chaque instant dans la direction qui lui convient le mieux, rient d’étonnant dès lors qu’on la compare souvent à une « Fleur sauvage » …
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