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BLUES POWER BAND recherche ZEE au CLUB MED WORLD (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 07 juin 2009
 

BLUES POWER BAND
CLUB MED WORLD – PARIS (75)
Le 6 juin 2009

http://www.bluespower-band.com
http://www.myspace.com/bluespowerband
http://www.myspace.com/findzee
http://www.myspace.com/milianamusic

Retrouvez toutes les photos de Bruno Migliano sur http://www.myspace.com/nonodublues 
Retrouvez toutes les photos de Yann Charles sur
http://www.myspace.com/isayann
Retrouvez toutes les photos d'Agathe Kipienne sur : http://www.flickr.com/photos/a-k-photography/ et http://www.myspace.com/popartfiftos

Pari gagné pour Blues Power Band, cette grande journée du 6 juin 2009 restera à jamais gravée dans les mémoires comme celle du grand débarquement de Zee au Club Med World avec moult cuivres et cordes mais aussi avec toutes les fille de Juliette Dragon et du Cabaret des Filles de Joies … On n’osait pas y croire, même Barrack Obama accueilli à Caen par France Inter se trouvait éclipsé en tout début d’après-midi lorsque Bannish répondait par téléphone aux questions de Marc Loison dans son émission Sweet Home Chicago sur Radio 666 à Hérouville St Clair, le jeu des interférences entre les stations s’avérant favorable au frontman des Beep’s !  Quand tout vous sourit, il est bien naturel que la magie s’installe facilement …

C’est une salle copieusement garnie qui s’ouvre à nous, une salle où nombre d’amis musiciens, et non des moindres, sont venu prendre place aux côtés des anonymes pour une intégrale de tous les dangers mais aussi de tous les plaisirs ! Mais en attendant le couronnement de Zee sur un trône en or massif, c’est Miliana qui s’y colle pour environ quarante minutes d’une pop de très bonne facture dans laquelle on sent les influences majeures du rock, du blues et même parfois de la country. Habituée des beaux plateaux, Miliana qui a déjà eu la chance de présenter son « Who’s Guilty ? » à Taratata et que l’on retrouvera bientôt à Solidays aura à cœur ce soir de donner le meilleur en compagnie de Lau Cochini aux guitares, Elise Blanchard à la basse et Rémi Sanna aux drums et c’est de sa voix chaude et colorée mais aussi de son jeu de guitare fluide qu’elle séduira une assistance de connaisseurs qui ne se trompe pas sur la qualité du spectacle qui lui est proposé ! Comment rêver d’une meilleure mise en bouche ?

Ils ne sont pas encore passés à Taratata mais c’est juste par manque de place et ils vont s’attacher ce soir à mettre le feu dans une salle bouillante et particulièrement conviviale ! Rien n’a été laissé au hasard, de l’accueil orchestré par le Cabaret des Filles de Joies jusqu’à l’espace réservé à la presse en passant par les écrans géants et les caméras qui retransmettent le show en direct, Blues Power Band confirme qu’il est entré dans la cour des grands et ce que nous allons voir ce soir ne va pas manquer de le prouver. L’étage dédié à la restauration affiche complet, le bas est plein comme un œuf, Juliette Dragon fait monter la température jusqu’à « 100° F » et tout le monde saute déjà dans le « New Truck » des Beep’s pour y découvrir la bonne humeur du groupe et son talent inné quand il est question de faire fumer les guitares ! Are you ready boys ? We ga-ga-ga-ga-ga-ga-ga-ga-got a new truck !  

Ca démarre plutôt bien avec l’excellent « Shoot Shoot Don’t Talk » et son lot de cuivres qui lui redonnent son éclat d’origine et tout d’un coup rien ne va plus … Bannish qui est d’ordinaire un garçon plutôt agréable et attentif se manque complètement et laisse filer Zee. C’est bête ! Ses potes accusent le coup sans trop râler, même s’il y a de quoi, et deux intrus en profitent pour venir s’inviter sur scène pour « The Missing » … Les Shake Your Hips! vont nous faire le coup de ceux qui ne savent rien mais qui diront tout et c’est parti pour un morceau bien musclé dans lequel la voix de Freddy Miller et l’harmonica de Jean-Marc Henaux viennent mettre encore un peu plus de piquant ! Bon, c’est bien beau tout ça mais la plaisanterie a assez duré, rendez nous Zee les gars, c’est plus drôle du tout … On en voit bien un petit qui rigole coincé comme une sardine entre une montagne de Ballantine’s et une autre de Malibu mais pas de Zee en vue ! C’est dur car tout le reste de la soirée va en pâtir …

« What’s up Buddy ? (Zee I Miss You So) », ça commence à bien faire Bannish, tu ne va pas te lamenter sur ton sort pendant des mois, tu prends tes cliques avant qu’on te mette des claques (sont sympas les Beep’s, mais faut pas les chercher, surtout le petit teigneux avec la Flying V) et on va la chercher cette Zee qui nous manque au moins autant qu’à toi ! Alexx et Miliana sur la banquette arrière pour faire les chœurs et au passage la rendre un peu jalouse, Jane les bons tuyaux collée sur le pare-brise, let’s go boys, c’est parti pour une tournée improvisée, le Where’s Zee World Tour 2009 … Pappygratteux et Paco se déchaînent aux guitares, Nico et Bathus tiennent solidement la rythmique et Damien se la joue grand seigneur des ivoires, on croirait vraiment qu’ils ont fait ça toute leur vie ! Ah pardon, on me signale dans mon oreillette qu’ils ont fait ça toute leur vie … Mais dites-moi mon cher Yann, on ne l’aurait pas vu sur scène avec Johnny Hallyday ce jeune musicien qui joue si bien des claviers ? Ah non chef, tu confonds avec Johan Dalgaard, un autre grand maître es-ivoires … Hé les gars ! Tiens c’est Franky …  Revenez à vos moutons les gars, on va se faire engueuler, c’est pas du blues !

Bref, en plein « Riding With Jane », on commence à se dire qu’il faudra à Bannish une sacrée veine pour retrouver Zee et déjà les chœurs retentissent sur « Fortune » … « A Woman Of Action » ne nous en donne guère plus et déjà les Beep’s montent leur tour bus sur le ferry en direction de Londres … « What’s Up Buddy ? (Went To The Marquee) », mais rien n’y fait, il n’y a toujours pas de Zee ! Bon, on vous avouera que pendant ce temps, le public a l’air de se faire plaisir à assister aux tribulations de Blues Power Band, d’autant que les guitares rayonnent toujours autant et que plus on avance, plus le ton se débride … Certains en arrivent presque à espérer qu’ils ne la retrouvent pas pour que ça dure un peu plus longtemps ! Pas cool mais c’est tellement bon qu’on leur pardonne …

Il est temps de revenir vers Paris et ses embouteillages. Obama se venge, il a fait fermer le périph sud et c’est la galère … Du coup on prend le nord et on sort même du côté des Puces, on connaît bien le quartier, et on prend la direction de Pigalle voir si Zee n’y serait pas partie acheter des cordes. Walou ! Alors on en profite pour aller voir notre copine Juliette Dragon et ses Filles de Joies qui ne manquent pas de nous faire un french cancan rien que pour nous … Un coup comme ça et on est au moins en arrêt de travail pour six mois me fait remarquer Yann. Agathe et Isa confirment … « Reviens Zee » ! Ah ben ça alors, il est tellement choqué le Bannish qu’il se met à chanter en Français … Un comble, mais il le fait tellement bien qu’on se dit qu’il pourrait peut-être continuer, qui sait ? Et en plus ça ferait plaisir à Mike ! Trêve de plaisanterie, il faut sauter dans l’avion et rejoindre les States, merci Barrack, c’est sympa de te faire pardonner de cette manière, mais au lieu de goûter aux plaisirs du bureau ovale, nos Beep’s tirent droit vers le Sud pour y rencontrer « Mississippi Joe » et son dobro tout rouillé … Quel son ! Pappygratteux lui-même en est tout retourné et le regarde, admiratif.

Quitte à avoir traversé l’Atlantique, on va peut être y rester un peu plus ? Ok boys, on se fait un « Askin’ For More » alors ! C’est bien beau tout ça mais on est quand même venu pour chercher Zee … Ah zut, on l’aurait presque oubliée celle là ! « I Wish I Could Find Zee », hey Bannish, t’en a pas marre de plomber l’atmosphère ? Tiens, je vais m’en jeter un moi pour la peine … Champagne please ! Pendant ce temps, violons et violoncelles viennent donner du corps à la musique et apportent au morceau tout son côté nostalgique … C’est pas le tout mais tant qu’on est chez l’Oncle Sam, il faudrait voir à faire dans le local ? Tiens, voilà Nina Van Horn qui arrive pour « The More I Think » … La voilà notre couleur locale, bon, ok, elle a pas mal vécu de l’autre côté de l’Atlantique aussi mais question Texas, elle en connaît un rayon Nina ! Et côté femmes aussi alors si Zee s’est reconvertie au blues des années folles, c’est assurément elle qui nous aidera à le retrouver ? Pas de chance, la piste n’était pas la bonne … On se fait un petit « Let’s Rock » pour la route ? Tiens public adoré, prends le direct de Tyson dans ta face !           

Tout le monde sait que Blues Power Band aime la fête mais là Paco, tu y vas fort ! Emmener tout le monde au Brésil, il fallait oser … Et sur ce coup là, il remise Bannish aux chœurs et lui prend son micro pour un « Noite Doce Em Bahia », Pappygratteux attrapant même une sèche pour l’occasion tandis que Bathus passe au cajon et qu’un triangle et une danseuse rejoignent le groupe sur scène … C’est beau le Brésil mais il faut penser à rentrer quand même ! Bathus signifie son envie de faire un détour par la Réunion, sa terre, et c’est de bon cœur que les Beep’s cèdent, retrouvant sur place un musicien du cru qui les accompagne dans les Hauts … « What’s Up Buddy ? (Cosa I Lé Zi ?) », c’est reparti pour les danseuses qui cette fois distribuent des colliers de fleur à tour de bras. On ne s’emmerde pas en tournée avec BPB, il va falloir qu’on y pense nous aussi me dit Xav’ du coin de la scène … On continue avec une danseuse, décidément, mais cette fois elle nous emmène vers l’Inde et vers les charmeurs de serpents ! A « Tchoga Zambil » plus précisément, et c’est une fois encore avec la section de cordes que l’on part dans une des pièces les plus fabuleuses que le groupe ait composé à ce jour …

Les gardiens de « Tchoga Zambil » ont été clairs, allez vous faire voir ailleurs, que ce soit sur Mars ou même en enfer ! Du coup, Bannish affrète un vaisseau spatial, « Marsquake », et suit les ordres au pied de la lettre … Tout s’accélère d’un coup et on se rend compte que le timing va être serré ! Aura-t-on assez de carburant pour retrouver Zee ? « Aftershock », « Below », « The End… », ça défile à vitesse grand V et ça se prend autant au jeu côté scène que côté public ! Du coup, c’est une Zee toute émoustillée qui pointe le bout de son nez dans la salle, Nonodublues se marre, elle a passé la soirée avec lui ! Tiens, te voilà toi la Pomponette ? Garce, salope, ordure, c'est maintenant que rentres ? As-tu au moins pensé à ce pauvre Pompon pendant que tu te pavanais avec ton éclairagiste ? Il n’est pas rancunier le Bannish, il lui fait même le coup du « Back In Town » pour lui souhaiter un agréable retour … Elle aurait pris mon pied au cul me dit Olive ! Pas cool celui-là … Mais bon, Bannish n’est pas un ingrat, lui, et c’est à grands coups de « Making Love Is Good For You » et de « My Babe » qu’il accueille Zee à nouveau … On a eu chaud, elle aussi !

Je ne sais pas ce qu’ils sont partis faire tous ensemble dans les loges mais ça n’a pas duré et c’est au son d’un « Gimme Shelter » que Blues Power Band fait son premier rappel ! Ca sonne plutôt bien et on se met à penser qu’elle a bien fait de rentrer la môme Zee … Après tout, ça leur met le cœur à l’ouvrage et c’est très bien pour nous tous ! Du coup les cuivres en repassent une couche et viennent se joindre à un appel en PCV lancé par les Beep’s, « www.bluespower-band.com (or Dial BEE-PEE-BEE) », et c’est sur un énorme « Somebody » que tout le monde retourne une fois encore dans ses loges ! Le timing est très largement explosé et l’espace presse s’est vu fermé manu militari par les gorilles du Club Med World mais ça continue à guincher dans la salle et c’est non sans avoir présenté tout le groupe et ses invités que Bannish terminera sur « Somebody Won’t Talk » … Fin du dernier acte, générique défilant, canons de confettis, pom pom girls et banane généralisée des deux côtés du rideau : Zee, c’est de l’opéra blues et du bon !

On a du mal à se quitter et c’est une salle turbulente qui assiste au démontage du matériel. Les clubbers se pressent à la porte avec leurs bracelets fluos en espérant pouvoir investir les lieux mais au sous-sol ça ne lève pas le camp trop vite. Tout le monde se congratule, le groupe salue ses amis et on termine une bonne soirée en pleine convivialité ! Aujourd’hui, chacun a l’impression d’avoir vécu un très grand moment, un de ceux qui aideront indiscutablement Blues Power Band à devenir le groupe reconnu qu’il mérite d’être … Obama a rendu le périph sud aux Parisiens et ils sont nombreux à vouloir en profiter ! Il faut maintenant reprendre la route avec en tête plein d’images et plein de sons … Une belle salle et un bon groupe, on n’a rien inventé de mieux pour passer un bon moment de pur blues’n’roll !

Fred Delforge – juin 2009