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LA DANSE DU CHIEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 10 juin 2009
 

Black painted bones
(La Niche – Iris Music – Harmonia Mundi – 2009) 
Durée 63’27 – 17 Titres

http://www.ladanseduchien.com
http://www.myspace.com/ladanseduchien

Il suffit parfois de peu pour qu’un groupe de rock trouve sa véritable raison d’être … Réunis en 1996 autour d’un projet de bande son pour un film d’animation, les membres de La Danse du Chien qui sont issus de milieux aussi différents que la scène rock alternative et la scène jazz ont eu à faire face à l’abandon du film faute de moyens et c’est en décidant de graver leur travail sur un premier album autoproduit qu’ils ont fait perdurer leur histoire. « JazzPunkCircus » voyait ainsi le jour en 2004 et Eric Letinier-Simoni (chant, harmonica, concertina), Sébastien Teulié (guitares), Fred Debraine (contrebasse), Stéphane Routtier (saxophones) et Paul Melnotte (batterie) n’avaient plus qu’à aller le présenter au public, partant sur les routes de l’hexagone mais aussi plus loin vers l’Est durant deux années dédiées aux rencontres et aux améliorations en tous genres. Remonté à bloc, La Danse Du Chien pousse encore ses influences un peu plus loin et nous présente un second album plus gras, plus explosif que son prédécesseur, et pourtant toujours aussi empreint de sonorités qui vont de Robert Johnson jusqu’à Jesus Volt ou encore les Washington Dead Cats …

Ils ont choisi d’ouvrir leur univers vers un registre très cinématographique tout en restant formidablement vintage dans l’esprit et c’est une fois encore vers le New York des années 30 que La Danse Du Chien nous emmène, avec son lot commun de gangsters, de travestis, de serveuses et de héros urbains en tous genres. De petits plaisirs en gros drames, la voix d’Eric Letinier-Simoni nous fait errer d’une « Love Song » à une « Bee Box » et c’est à grands coups de cuivres, de guitares, de banjos, de contrebasses et même de claviers que le groupe nous fait pénétrer sans ménagement dans un univers à la fois très marqué par le passé et formidablement ouvert sur le présent. Les dix sept pièces de « Black Painted Bones » se suivent mais surtout se complètent, laissant planer autour de « God Got A Mistress », « Nicole », « Funky George », « Domino », « Twisted Body & Broken Mind » ou « Smoke » une nuée de fantômes qui évoquent autant des personnages que de grandes idées. Avec son digipack aux accents eux aussi fortement teintés de l’entre deux guerres et ses photos plus évocatrices les unes que les autres, ce second opus de La Danse Du Chien fait un grand écart radical entre deux époques mais aussi entre deux genres, le blues et le jazz de la première moitié du vingtième siècle se mariant étonnamment bien avec le rock aux réminiscences punkisantes de la seconde et donnant quoi qu’il arrive un résultat en tous points détonant ! La découverte de l’album risque fort de vous conduire jusqu’au live, on vous aura prévenus …