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THE SPAGHETTI EPIC pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 24 juin 2009
 

The Great Silence
(Musea – 2009) 
Durée 62’38 – 3 Titres

http://www.littletragedies.com
http://www.myspace.com/littletragediesband
http://www.yesterdays.hu 
http://www.myspace.com/bogatiakos
http://www.myspace.com/noiseovertonestherapy
http://www.musearecords.com 

Fruit de la collaboration entre deux monstres sacrées du rock progressif, le magazine finlandais Colossus d’une part et le label français Musea de l’autre, ce troisième volet de la série The Spaghetti Epic met une fois encore l’accent sur un des grands classiques du western arrangé à la sauce méditerranéenne et après « Il était une fois dans l’Ouest » et « Le bon, la brute et le truand », c’est au tour du chef d’œuvre de Sergio Corbucci, « Le grand silence », de passer à la moulinette et de se voir réadapté en musique par trois groupes venus de Russie, de Hongrie et enfin d’Italie. Auteurs chacun d’une suite d’une vingtaine de minutes, Little Tragedies, Yesterdays et N.O.T. ont eu à cœur de rester solidement installés dans les sonorités des années 60 et 70 et c’est à grand renfort de claviers analogiques qu’ils se sont livrés à un exercice de style plutôt réussi !

Le premier grand moment de « The Great Silence », c’est la découverte de l’artwork bien entendu, mais aussi celle d’un livret bien rempli dans lequel on redécouvre le synopsis et l’analyse même du film mais aussi la présentation des trois groupes et la traduction de leurs paroles en Anglais … L’introduction de la rondelle dans la platine est un autre grand moment d’extase puisque c’est une musique empreinte de sons qui rappellent en vrac Genesis, King Crimson, Gentle Giant ou encore Yes qui s’en échappe très vite, Little Tragedies ayant la bonne idée de miser gros sur ses claviers et de nos proposer une tornade de prog néo-classique du plus bel effet. On poursuit dans une atmosphère plus jazzy avec Yesterdays qui a le talent de mélanger sur des bases d’influences classiques une once de musique médiévale et une autre de rock parfois très latin. C’est N.O.T. qui se charge de nous proposer le dénouement de l’histoire avec « Epilogo », un morceau irrégulier qui s’appuie autant sur les silences que sur les notes et qui a par moment un petit quelque chose de très angoissant. Les trois suites se savourent d’un seul trait, comme la bande originale d’un film qui n’aurait plus besoin des images pour charmer le public … Cela n’enlève rien à la beauté du « Grand silence », au talent de Sergio Corbucci, de Jean-Louis Trintignant ou de Klaus Kinski, bien au contraire, ça présente simplement l’œuvre d’une autre manière où l’absence de la musique d’Ennio Morricone est compensée par une relecture progressive carrément ingénieuse ! On ne s’en lasse pas …