vendredi, 19 juin 2009
How to become a successful loser – Kevin K autobiographie
Traduit et adapté par Christophe Prely et Nasty Samy
(Kicking Books – Vampire Editions – 2009)
Livre 302 pages + CD Durée 74’33 – 24 Titres
http://www.myspace.com/kevinkrock
http://www.kickingrecords.com
http://www.myspace.com/kickingrecords
 Rescapé de la déferlante punk des seventies, Kevin K est sans doute un de ceux qui ont vécu le plus de choses dignes de l’enfer du rock depuis cette période et si sa vie à été parsemée de hauts pas assez hauts et de bas toujours beaucoup trop bas, elle n’en reste pas moins particulièrement intéressante pour qui apprécie le rock en général et le punk en particulier. Marqué sans sa chair et dans son esprit par nombre d’évènements parfois tragiques, ce transfuge des Toys, des New Toys, des Lone Cowboys et des Road Vultures qui trimballe ses grattes en solo depuis une bonne quinzaine d’années maintenant a joué dans tous ce que les clubs comptent de mieux de New York jusqu’à Los Angeles et a ouvert pour des mythes comme Johnny Thunders, les Ramones, les Damned ou encore les Undertones, affichant à son tableau de chasse plus d’une quarantaine de passages dans le légendaire CBGB, le temple de l’underground fondé en 1973 à Manhattan par Hilly Kristal.
Disciple des New York Dolls, des Ramones, des MC5 et des Stooges, ce musicien haut en couleurs ne pouvait donc décemment pas refuser d’écrire ce que sa mémoire a pu garder de ses mémoires et c’est enfin à sa juste valeur que le public peut aujourd’hui le contempler, comme un de ces serial losers qui contre toute attente ont quand même connu le succès, et quel succès ! On y retrouve dans une version débridée traduite de l’Anglais par Christophe Prely et Nasty Samy quelques-unes des anecdotes les plus croustillantes de la carrière d’un personnage aussi effrayant à la scène qu’attachant à la ville, un de ces bad boys qui ont un vécu fait de beaucoup de joies mais d’au moins autant de peines, un de ces jeunes artistes jusqu’au-boutistes qui ont tout abandonné pour vivre pleinement leur passion et donc leur musique et qui sont allés au plus loin de leur rêve en rencontrant leurs idoles et mieux encore, en parvenant à se hisser jusqu’à un niveau qui n’a pas à rougir quand on le compare aux leurs.
Accompagné d’un « Best Of » de pas moins de vingt quatre des meilleurs titres de Kevin K, toutes époques confondues, « How To Become A Successful Loser » s’efforce de dépasser de très loin le stade de la simple autobiographie et s’attache à mettre en valeur après des mémoires qui se boivent d’un seul trait toute une panoplie de tranches de vie, d’explications et de listes souvent non exhaustives de ce qui a fait la vie sans commune mesure de Kevin K ! La vingtaine d’Euros demandée pour le livre est justifiée rien que pour la rondelle, même si on aurait apprécié un packaging plus consistant au niveau du tracklisting, et quand vous saurez en prime que le tirage est limité à seulement cinq petites centaines d’exemplaires, vous aurez compris que « How To Become A Successful Loser » est indiscutablement le super collector de demain … L’urgence concerne donc autant le contenu même de l’ouvrage que l’achat qui se révèle tout simplement indispensable pour qui ne sait rester de marbre quand on le confronte à un riff tout droit venu des enfers punkisants ! Rock’n’roll will never die …
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