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SINSEMILIA pdf print E-mail
Ecrit par Stephane Burgatt  
mardi, 02 juin 2009
 

SINSEMILIA en quête de sens

Les Grenoblois de  Sinsémilia ont sorti cette année leur 5eme album studio « en quète de sens ». Un opus qui fait suite à « Debout les yeux ouverts ». Un véritable carton écoulé à plus de 300 000 copies. Sinsémilia fait partie de ce qu’on pourrait appeler un groupe tribu avec pas moins de 10 musiciens, en studio comme à la scène.


Et plus que ce million d’albums vendus en 18 années de carrière discographique, la véritable réussite de Sinsémilia est d’avoir réussi à rester soudés, avec un effectif quasi inchangé en près de 20 ans . Une fierté pour Mike, un des chanteur et principal auteur du groupe.

« A la base, on était déjà quelques uns à se connaitre depuis l’école primaire. On a eu des liens forts avant même de faire de la musique ensemble. On a toujours beaucoup discuté et pris soin les uns des autres. Et au bout de tant d’années, cette amitié n’est que plus forte. Et oui, nous en sommes très fierts ! » 
 
Car les succès, des fois plus que les échecs, peuvent avoir raison d’un groupe pourtant uni. Et Mike, le chanteur et parolier en est conscient, le fait de travailler en famille a été une chance pour Sinsémilia.

« Le fait d’être nombreux a été un avantage énorme. Si l’un d’entre nous prennait la grosses tête, tout le reste de la bande le tournait en ridicule ! Ca calmait vite les choses. 
Et puis ça n’est pas parce qu’on a vendu beaucoup de disques qu’on est allé se perdre dans les soirées VIP. Non, on est restés chez nous, à Grenobles. Il n’y avait vraiment aucune raison que le succès complique tout ça. »  

Mike est la plume de Sinsémilia. Pour résumer, ses paroles oscillent entre le festif, l’engagé et le personnel. Ce qui est toujours le cas dans l’album, « en quête de sens ». Un opus qui revient, en outre, à des sonorités plus reggae comparé à leur précédent album.

« On s’inspire de tout ce qui se passe autour de nous. Si on est engagés, c’est en partie parce que l‘époque veut ça. La période n’est pas forcément à la fête. Et inévitablement, si on est sincère, ça doit se ressentir dans ce qu’on écrit. Après c’est vrai qu’on est revenu à une formule musicale plus reggae qui nous ressemble d’avantage. »  

Comme tout auteur, Mike de sinsémilia a ses habitudes et lieux de prédilection pour écrire. C’est dans l’un d’eux qu’il a imaginé le texte du titre « le dernier concert », un titre visionnaire contant le jour des adieux du groupe au monde de la musique.

« J’aime beaucoup être dans le bus, en tournée, quand on joue aux cartes entre nous.. J’aime me promener un moment dans les villes que je ne connais pas et ensuite me poser à la terrasse d’un bar…J’aime tout simplement me retrouver hors de mon cadre de vie ! Un soir,  je me suis imaginé le jour où tout cela prendrait fin. Et je me suis demandé ce que je garderais de tout ça. Du coup, le texte est sorti très vite ; écrit entre deux heure et quatre heure du matin au fond du bus. »  

Attention, même si Sinsémilia est très festif dans sa forme et dans certains textes, c’est aussi un groupe réfléchi, avec ses coups de cœur et ses coups de gueulle. Exemple : en 2006, Benoit Duquenne, sur le plateau du Jt de 13h sur France 2 en a fait l’expérience. Invités à interpréter en direct leur tube du moment, « tout le bonheur du monde », le groupe s’est interrompu pour interpréter un titre sur Jacques Chirac, alors président de la république.
Pourquoi cette initiative, inutile de le demander…Par contre, ce qu’il s’est passé une fois le rideau tombé, ça, ça nous intéresse !

« Je crois que je ne me suis jamais autant fait insulter de ma vie. Sur place puis au téléphone. Soyons réalistes : ça n’était qu’une petite chanson ! Je ne pense pas que la république ait tremblé sur ses fondements à cause d’une chanson interprétée au journal de 13h…Si ils sont frileux, ils n’ont qu’à se débrouiller avec ce handicap ! » 
 
Propos recueillis par Stéphane Burgatt
Interview diffusée sur RAJE dans "le choc des cultures" du 26/02/09 et du 04/05/09