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ABACAB pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 17 juin 2009
 

Mal de terre
(Musea – 2009) 
Durée 79’13 – 13 Titres 

http://www.myspace.com/abacabfr
http://www.musearecords.fr

Ils ont fait leurs premiers pas sous le nom de Contresens dans les années 90 puis c’est en assimilant au mieux leurs influences progressives qui vont de Pink Floyd à Dream Theater en passant par Toto et par Ange que ces Lensois ont changé de nom, offrant au prog une toute nouvelle bouffée d’air frais venue du Nord de l’hexagone. Devenu ABaCab, le groupe incorporera une grosse dose de riffs heavy et de world music à ses créations et c’est avec un concept album que Thomas Boulant (chant, guitares), Arnaud Catouillard (guitare, chant), Alexy Wilmot (basse), Guillaume Wilmot (claviers, chant) et Yohan Lampis (batterie) débarquent aujourd’hui, nous présentant une pièce dans laquelle le versant le plus théâtral est mis en avant. Bienvenu dans le monde de Gaïa, la mère nourricière de toute une population qui a le « Mal de terre » !

C’est en mettant un accent tout particulier sur l’agonie de notre société déshumanisée qu’ABaCab tente de nous ouvrir les yeux au travers d’un ouvrage qui use de la langue française comme d’une arme absolue, comme d’un vecteur capable d’instaurer un climat confraternel entre le groupe est ses idées d’une part et le public à qui il est sensé les transmettre de l’autre. On traverse une alternance de gros riffs bien gras, de mélodies soignées et de dépêches télévisées, gardant à chaque instant le cerveau en éveil pour voir s’il n’y a pas un message intéressant à prendre ou plus simplement des accords à déchiffrer. Dénonçant l’ultracapitalisme, l’individualisation et le pillage des ressources naturelles dans son premier acte, ABaCab s’insurge l’instant d’après et assiste quasiment impuissant à la chute du monde dans lequel il vit, traversant « La cité de Gaia », « Ne me dérangez pas », « Zap infos » ou même « La source » pour finir par se retrouver coincé au pied du mur, avec pour seule alternative le choix entre se laisser mourir ou tout débrancher pour en revenir enfin aux vraies valeurs, celles des « Enfants de Gaia » … Le tableau est à peine plus sombre que la réalité et ABaCab s’efforce de rester lucide, quand bien même le scénario catastrophe de « Mal de Terre » a été quelque peu accentué pour les besoins de l’album. On se laisse rapidement entraîner dans le voyage et on ne s’en lasse pas, même après plusieurs écoutes consécutives. Une très belle réussite qui n’était pas forcément évidente au départ …