mardi, 16 juin 2009
360°
(Volvox Music – Sounds – 2009)
Durée 49’10 – 11 Titres
http://www.mintzkov.com
http://www.myspace.com/mintzkov
 Originaire d’Anvers, Mintzkov est une formation pleine de talent qui n’est pas sans rappeler dEUS tant la voix de son frontman évoque régulièrement celle de Tom Barman … Cela à beau paraître clichesque, il faut parfois oser certaines comparaisons, même si celle ci est un peu galvaudée dès que l’on se trouve face à un combo belge ! Un premier album paru en 2003 sous le nom de Mintzkov Luna permettra au quintet de s’attirer la sympathie des médias et c’est en apportant sa power pop au public des salles et festivals belges et néerlandais que Mintzkov en arrivera quatre années plus tard à un second effort qui restera plus de trois mois dans les charts du plat pays et qui s’ouvrira même les portes de l’Allemagne. Deux années plus tard, « 360° » qui a déjà pas mal bourlingué Outre-Quiévrain tente enfin une percée dans l’hexagone, porté qu’il est par l’amitié forgée sur les routes germaniques avec nos compatriotes de Rhésus et par une tournée d’une quinzaine de dates annoncée pour l’automne … Attention, grosse baffe garantie !
S’appuyant sur une dualité de voix qui fait parfois penser aux Pixies, on a connu pire, Mintzkov s’attache à jouer un rock plein de contraste et plein de fougue, un rock qui déménage tout en gardant à l’esprit une véritable démarche mélodique. La production bien léchée et le contenu aux petits oignons font de « 360° » un album étonnamment mature, un de ceux que l’on croirait sorti des méninges d’un des vieux briscards de la scène rock … Avec rien de moins que onze brûlots imparables, onze perles rares à la fois pleines de force et de finesse, le quintet nous tient la dragée haute durant près d’une heure où s’enchaînent dans un tourbillon irrésistible les « Life After Fire », « Return & Smile », « Ruby Red », « Title You » et autres « Hitman », des titres toujours composés et interprétés avec le plus grand soin et surtout avec une envie indiscutable de donner le meilleur de soi-même. Plus la tartine tourne dans la platine, plus ses arômes cachés deviennent accessibles, au point qu’après une grosse dizaine d’écoutes, on reste encore et toujours scotché par une petite intonation dans la voix de Philip Bosschaerts, par un arrangement à peine perceptible au début qui finit par devenir carrément indispensable … Cet album est appelé à devenir culte, ça ne fait aucun doute !
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