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YAN CAILLASSE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 12 juin 2009
 

(Remuer) Ciel & Terre
(Caillasse Théâtre – Chris Music – Anticraft – 2009) 
Durée 48’32 – 14 Titres

http://www.myspace.com/yancaillasse 

Il percute autant par son nom que par sa musique et c’est dans un registre où la chanson et le rock s’unissent sans la moindre concession qu’il évolue depuis 2002. Un premier maxi sorti au printemps 2005 avait quelque peu tracé la voie mais c’est véritablement en 2007 avec « Un chien de ma chienne » que Yan Caillasse se fera remarquer, un album réalisé par Mazarin qui lui permettra d’aller jouer un peu partout en Ile de France et d’assurer les premières parties d’Elista, de La Phaze ou encore de La Rue Kétanou. Pour Yann Siptrott au chant, Lionel Fouchet à la guitare, Morgan Michaud à la basse, Eddy Claudel à la batterie et Grégoire Butaeye au violon et à l’accordéon, l’heure était venue de s’ouvrir vers l’Europe et c’est après avoir présenté leur rondelle en Allemagne, en Suisse et en Autriche qu’ils ont retrouvé le même Mazarin pour « (Remuer) Ciel & Terre » … Le mieux, c’est que ça fonctionne toujours aussi bien !

La chanson rock a le vent en poupe et c’est en lui insufflant une bonne dose de pop aux accents britanniques que Yan Caillasse s’efforce de surfer sur une vague qui semble bien être taillée sur mesure pour lui, un véritable tsunami musical qui devrait parvenir à l’emmener jusque très loin à l’intérieur des terres … Les textes donnent généralement un grand coup de pied dans la fourmilière mais restent toujours dignes et empreints de beaucoup de délicatesse, comme pour mieux laisser entendre que Yan Caillasse n’est pas un groupe destiné à faire peur mais plus simplement à ouvrir les yeux et les oreilles de qui sait être attentif et se sentir concerné … On bondit avec plus ou moins de vigueur d’un « Entre ciel et terre » à un « Avec moi » ou de « La comptine » à « Dieu des cendres » en ne manquant pas de remarquer deux featurings parmi les plus réjouissants du moment, celui avec Kemar de No One Is Innocent sur le dynamique « Os contre béton » et celui avec Denis Leonhardt de Weepers Circus sur « No Vision » et sur « Mon cœur balance ». Yan Caillasse n’hésite pas à dire « Merde à Vauban » où à fustiger les dérives politiques avec « Welcome In Youpiland » et s’il constate avec une certaine résignation qu’« Ils cassent le monde », jamais son « Spleen » ne devient trop fort au point de l’empêcher de rester à la fois positif et optimiste … Il faudra encore attendre la rentrée 2009 pour découvrir l’ouvrage dans les bacs mais à n’en point douter, les sorties estivales de Yan Caillasse devraient déjà en proposer un avant goût. Le choc frontal avec le public est pour sa part prévu pour le 10 septembre !