lundi, 08 juin 2009
Bittersweet Batch
(Munich Records – Module – 2009)
Durée 47’07 – 12 Titres
http://www.jessedee.com
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 Pour cet artiste venu des environs de Boston, la soul est une véritable raison d’être mais non content d’être le chanteur à la voix si délicate de ce premier album personnel, Jesse Dee est avant toute chose un peintre et un illustrateur qui a été diplômé par le MassArt, l’Ecole d’Art Appliqués du Massachusetts … C’est donc un touche à tout de génie qui se présente à nous, fan des Otis Redding, Etta James, Al Green et autres Sam Cooke bien évidemment, mais aussi d’une nouvelle génération faite de James Hunter ou Amos Lee qu’il contribue à faire grandir en s’y intercalant avec « Bittersweet Batch », un ouvrage où il joue la plupart des instruments mais où il convie également Matthew Joy à la guitare, Jim Larkin à la basse et Mark Sexton à la batterie et même une multitude d’invités plus prestigieux les uns que les autres où l’on reconnaît Kevin Barry aux slides, Scott et John Aruda à la trompette et au saxophone ou encore Dwight Ritcher et Nicole Nelson aux chœurs …
C’est un album de soul bien roots que nous propose Jesse Dee, un ouvrage qui fleure bon les vieux relents de Chess et de la Motown et qui a su tirer profit d’un enregistrement analogique pour prendre encore un peu plus de grain, un peu plus de sensualité. La voix chaude et pleine de contraste n’en finit plus de séduire et c’est un véritable crooner capable de passer de temps à autre à la mélodie aigre-douce qui se met à nu devant un public d’amateurs conquis par tant de talent. On se croirait revenu au bon vieux temps de la soul et des voix bien noires et si celle là est enfermée dans un corps blanc, cela n’enlève rien à son charme et à celui des composition bien charnues que Jesse Dee nous propose, que ce soit avec « Slow Down » que l’on pourrait considérer comme étant le premier single de « Bittersweet Batch » ou encore avec « Alright », « My Two Feet », « Remember Me » et autres « Still Here » qui n’ont pas grand chose à lui envier. La panoplie complète des vibraphones, mellotrons, orgues en tous genres et même lap steel finit de faire de l’album un excellent moment plein de feeling, de groove et même souvent d’émotion et c’est non sans nous avoir quitté sur un « Alive & Kickin’ » véloce au possible que Jesse Dee en signe l’intégralité des morceaux, prouvant par la même occasion qu’il est aussi à l’aise avec une guitare, un piano, un tambourin et même une plume qu’avec un pinceau ! Certaines personnes sont des artistes nés, en voilà un …
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