mercredi, 20 mai 2009
ZAPPA PLAYS ZAPPA
L’OLYMPIA – PARIS (75)
Le 18 mai 2009
http://www.dweezilzappa.com
http://www.myspace.com/dweezilzappa
Retrouvez toutes les photos de Yann Charles sur http://www.myspace.com/isayann
Remerciements: Olivier Garnier (Replica Records)
Une superbe affiche en ce lundi 18 mai à l'Olympia à Paris qui allait permettre à beaucoup de replonger dans un univers musical étonnant, celui de Frank Zappa. Et ce n'est autre que le fils, Dweezil Zappa, qui nous offrait ce « Zappa Plays Zappa » afin de nous faire découvrir ou redécouvrir une partie de la géniale œuvre de son père.
Imprégné de cette musique depuis son enfance, Dweezil, guitariste de grand talent, a échappé au piège qui voudrait qu'il essaie de jouer comme son père. Son style lui est propre, tant par le son que par son toucher de l'instrument et certaines improvisations ont bien fait comprendre qu'il est un très grand musicien, un véritablement superbe guitariste et pas simplement le "fils de".
Faire vivre l'œuvre de Frank Zappa n'est pas chose aisée tant cette musique est difficile, quelques fois inaccessible pour certains, d'où, n'en déplaisent aux puristes, le choix de morceaux connus et surtout facilement assimilables par le public présent ce soir. Car il ne faut pas oublier que beaucoup n'étaient pas encore nés quand Frank Zappa faisait déjà vibrer les spectateurs de ses sonorités inoubliables.
Pour laisser la magie opérer, il faut des musiciens d'exception tels que nous en avons eu ce soir. Scheila Gonzales aux claviers, flûtes et saxophones, remarquable d'aisance et à suivre dans le futur tant son talent est immense, les indispensables percussions qui résonnaient dans tous les albums, magnifiquement utilisées par Billy Hulting, la seconde guitare de Jamie Kime, très complémentaire de Dweezil, une impeccable section rythmique avec Pete Griffin à la basse et un non moins excellent Joe Travers aux drums sans parler de Ben Thomas au chant, tout à fait remarquable.
Et ainsi entouré, Dweezil Zappa a réussi le temps d'une soirée à nous faire replonger dans un temps où la musique n'était pas calibrée, où l'improvisation et la création avaient l'avantage sur la rentabilité, bref où le génie de l'homme était plus important que les chiffres. Impensable de nos jours …
Yann Charles – mai 2009
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