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DEVIN TOWNSEND pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 02 juin 2009
 

Ki
(InsideOut – SPV – 2009) 
Durée 66’45 – 13 Titres
 
http://www.devintownsend.com
http://www.myspace.com/devintownsenddtb

Que l’on le prenne pour un génie ou au contraire pour un fou, quoi que les deux soient souvent intimement liés vu les divers abus que le bonhomme a traversés, Devin Townsend reste un des artistes les plus prolixes de la scène internationale et pour ce Canadien qui évolue traditionnellement dans de multiples registres, l’heure est une fois encore venue de créer la surprise en proposant un album totalement différent de tout ce qu’il a fait à ce jour. Exit le metal explosif de Strapping Young Lad, c’est cette fois en flirtant avec la mélodie et surtout avec les claviers de Dave Young, la basse de Jean Savoie et la batterie de Duris Maxwell que les guitares et la voix de cet allumé notoire s’embarquent vers un rock aussi psychédélique que versatile. Peu, voire pratiquement pas de gros riff qui tache, des arrangements pleins de délicatesse, des mélodies qui glissent sans pour cela être lisses, « Ki » est à des années lumières de ce que les fans de Devin Townsend s’attendaient sans doute à trouver dans les bacs … Et pourtant, l’album ne manque aucunement d’intérêt !

C’est l’existence bouillonnante et l’esprit torturé d’un créateur qui a tout donné à son art que l’on traverse dans ce nouvel album de Devin Townsend et c’est en laissant ses notes divaguer au gré de ses propres errances que l’artiste en arrive à quelque chose qui lui ressemble un peu, une musique faite de sautes d’humeurs, de creux profonds et de vagues bien hautes qui envahissent la platine avec beaucoup d’ingéniosité … Un peu de rock énergique, des accents lo-fi, des ballades éthérées, beaucoup de groove, d’electro et même un poil de rockab’, voilà ce à quoi « Ki » a décidé de confronter le public du génial Devin, un public qui après avoir avalé son bretzel de travers en s’étouffant quelque peu au passage aura tout le loisir de goûter puis d’apprécier un Townsend complètement original et une fois de plus inédit qui se met à nu au travers de titres comme « A Monday », « Gato », « Ain’t Never Gonna Win… », « Trainfire » ou encore « Demon League ». Ceux qui pensaient que le guitariste était potentiellement récupérable et qu’à force de s’éparpiller il finirait fatalement par rentrer un jour ou l’autre dans le rang d’un metal plein de jus en seront encore une fois pour leur frais, le gars est loin d’avoir fini d’explorer toute la palette des sons que son cerveau est capable d’imaginer et à n’en point douter, ce n’est encore qu’une étape dans la longue route qui emmènera Devin Townsend vers une folie créatrice totale tellement intense et tellement prenante que même les meilleurs des spécialistes ne pourront plus l’en faire revenir ! La grande gagnante de cette histoire sera quoi qu’il arrive la musique …