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MR. ROUX pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 30 mai 2009
 

Un été caniculaire
(Mercury – Universal – 2009) 
Durée 42’28 – 13 Titres 

http://www.monsieurroux.com
http://www.myspace.com/thebolchevikscowboys

Il a commencé par écumer systématiquement les salles de toute sa Bretagne originelle avant de pouvoir penser à aller découvrir d’autres horizons et s’il rêvait il y a quelques années en se disant qu’il aimerait devenir grand et beau, Monsieur Roux est aujourd’hui devenu un artiste capable de se payer des vacances au soleil et même de partir à la recherche d’« Un été caniculaire » rien qu’avec un album qu’il a conçu à l’ancienne, avec une Face A et une Face B ! Devenu quartet depuis que Norman Beatman a apporté sa batterie aux côtés des guitares d’Erwan Roux et de Jauni Bernardo et de la contrebasse de Brandon Michel, Monsieur Roux poursuit l’aventure et continue de tailler des costards, de brosser des toiles caustiques de ce qui défile sous ses yeux, avec une certaine forme de lucidité bien entendu mais aussi avec un humour décapant et beaucoup de second degré. On aime ou on déteste cet ovni qui rappelle autant Dylan que Johnny Cash et au risque de se voir un jour mis à mal par ceux qu’il critique, Monsieur Roux assume ses contradictions et s’exprime toujours sans langue de bois !

Ecartelé entre un rock qui se laisse rattraper par la chanson et une pop qui s’offre régulièrement une grosse dose d’électricité, Monsieur Roux est l’archétype même de l’artiste qui tire à hue et à dia quand il est question de créer quelque chose de grand, une musique qui déstabilise et qui séduit en utilisant des formules chocs faites de mots simples. Chacun en prend pour son grade durant cet « Eté caniculaire » mais il y en a quand même qui dégustent un peu plus que les autres, le ton étant par exemple donné d’entrée de jeu avec « Le vote utile » et « Le cowboy bling bling » … La suite ne manque pourtant pas de changer régulièrement de cible, utilisant pour le faire des armes qui tirent à balles réelles, des banjos, des guitares, des harmonicas et même une distorsion ingénieusement maîtrisée. De « Marie Chantal » à « C’était mieux avant », de « Monsieur Berger » à « Fais-moi peur » ou des « Araignées au plafond » aux « Voyages », chacun est libre de son choix et peut décider de ce qui lui plaira le plus, que ce soit de la chanson à texte engagée, des élucubrations affolantes ou plus simplement du rock débridé, des accents Brassens et Cabrel ou au contraire d’autres plus proches de Noir Désir et de Louise Attaque … Monsieur Roux n’en fait qu’à sa tête mais il le fait bien et c’est en fignolant la production en compagnie de Bruno Green qu’il en est arrivé à un album inscrit dans l’air du temps et paradoxalement très personnel. L’accueil du public n’en sera sans doute que meilleur !