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FRANCK KERNEL & JIM PETIT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 27 mai 2009
 

Tempo
(Autoproduction – 2009) 
Durée 40’50 – 6 Titres

http://www.jimpetit.com
http://www.myspace.com/jimpetit

Si le monde du blues et de la guitare connaît quelque peu Jim Petit, grand slideur devant l’éternel, Franck Kernel y est pour sa part beaucoup mois célèbre et pour cause, ce n’est pas un musicien mais un sculpteur sur pierre ! Qu’est ce qui a donc pu motiver la réunion de ces deux hommes sur un seul et même ouvrage me direz vous ? Rien n’est plus simple, l’envie de créer quelque chose d’atypique, une forme d’art que personne n’avait imaginée avant … C’est donc avec un accoutrement un peu inhabituel que Franck et Jim investissent la scène, le premier y apportant un calcaire coquillé et nombre de ses outils tandis que le second n’est guère plus discret puisque l’on remarque à ses côtés autant de résonateurs, Weissenborn, guitares et autres chaturanguis ou encore épinettes des Vosges. Entre frappes méthodiques et slides improvisés, c’est une nouvelle forme d’art qui voit le jour !

Difficile d’imaginer ce que cette rencontre peut donner de concret … Bien entendu, on peut compter sur la voix riche et très chaude de Jim Petit et sur son jeu empreint des diverses cultures venues d’Asie, d’Afrique et bien évidemment d’Amérique ! Mais ensuite ? Les percussions ne sont pas un art que l’on improvise et il ne semble pas évident de trouver un quelconque professeur maniant le ciseau à pierre ou le coin éclateur … Alors c’est en imitant quelque peu les esclaves de jadis que Franck Kernel trouve sa véritable voie, imprimant de façon très ordonnée un rythme régulier et lancinant à l’aide de ses outils tandis qu’à ses côtés Jim Petit fait son affaire tout seul dans son coin, presque en catimini. On ressent au premier abord un sentiment de monotonie, d’alanguissement, puis ce sont les couleurs du blues et de la musique indienne qui viennent prendre place et l’on se laisse aller à entrer dans des rêveries inspirées pas une « Ode à l’humanité » ou encore par des « Drops Of Love », « Black Crane », « Kadalesh » et « Jahla Rock » qui présentent chacun une couleur propre, une sensibilité, une inspiration naturelle … Avec un côté qui n’est pas sans rappeler par moments Ravi Shankar, Franck Kernel et Jim Petit ouvrent la voie à une nouvelle expression artistique qui, à la scène, réjouira autant les yeux que les oreilles. Il fallait oser le faire !