lundi, 11 mai 2009
NICO WAYNE TOUSSAINT
JAZZ CLUB LIONEL HAMPTON – PARIS (75)
Les 4 & 7 mai 2009
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Remerciements : le Staff du Jazz Club Lionel Hampton, Nico Wayne Toussaint, Mr Boogie Woogie, Mr Tchang, Jean Marc Henaux (Shake Your Hips!), Lise Hanick
Cette semaine le Méridien allait passer par la Hollande, Bordeaux et Bayonne … Evidement le point de rencontre était l’Hôtel Méridien de Paris et plus précisément le Jazz Club Lionel Hampton. Si je devais reprendre un titre d’un autre cousin Bluesman du Canada, Mike DeWay, je dirai qu’il y avait là une « Gang de Fous » cette semaine. A en juger, Nico Wayne Toussaint, Mr Boogie Woogie, Mr Sam Tchang avec le fidèle guitariste Michel Foizon, Guillaume Destarc aux fûts, et Antoine Perrut à la basse.
Un show à quatre mains et trente deux dents. C’est Mr Tchang qui ouvre les hostilités avec quelques standards qui envoient, le ton est donné. Pour ma part je découvrais Mr Tchang sur scène. J’ai adoré son jeu de guitare précis, une voix, excusez-moi le terme « de black ».
Les planches sont chaudes, au tour de Nico Wayne Toussaint de venir remettre du charbon dans la chaudière. Aux premières notes le public est en ébullition. On swingue sur sa chaise ! Nico va s’appliquer à nous faire découvrir quelques titres de son prochain album qui sera dans les bacs en septembre, « Blues entre les dents » en langue de Hugo. Quelques explications sur les titres écrits qui collent à l’air du temps de la crise. Mais aussi un bon shuffle « Pour Pas Dire Non ». En tous les cas, Nico ne dit pas non pour mouiller la chemise. Sur scène, il a de l’énergie à revendre. Il vit ses chansons à 100%. Que l’harmo soit soudé aux dents ou qu’il laisse la partie à Michel Foizon ou à Mr Tchang, Nico Wayne Toussaint communique avec le public. Un vrai diablotin, ce qui est paradoxal car en dehors de la scène, Nico semble timide, sage. Il va de table en table serrer quelques mains, échanger quelques mots. Entre temps, il aura passé la main à Mr Boogie Woogie, vous savez, le pianiste venu du plat pays. Invité de Nico Wayne Toussaint, il est venu avec son piano et sa fougue de Boogie Woogie. Je vous le disais au début, une vrai « Gang de Fou ». Lui aussi ne ménage pas sa peine, du boogie revisitant même certains classiques, à tomber par terre, sûr que l’autre doux dingue de Mozart aurait apprécié. Ces gais lurons se retrouveront tous ensembles sur scène au troisième set pour finir en feu d’artifice de notes bleues sur du « Mojo Working » et autres standards. Mais comme dans toute bonne chose il y a une fin, le club va fermer, il est l’heure de plier les gaules. Avant de partir on se donne rendez-vous pour le jeudi, il parait que des guests seront présents.
Donc voilà, nous somme jeudi, toujours autant de monde, voir plus. Avec mon pote Yann nous revoilà en nombre. On peut y croiser quelques têtes connues, toujours assidues à des lectures saines. Les deux premiers sets sont toujours aussi énergiques, ne laissant que peu de place au répit. Au troisième, les invités sont appelés à se présenter. Jean-Marc Henaux du groupe Shake Your Hips! et grand fan de Nico Wayne Toussaint dévoilera tout son talent. Et comme Nico Wayne Toussaint sait que les Shake ont à leur répertoire une reprise de « When the BobCat Play » tous les deux vont s’en donner à cœur joie et mettre le feu. C’est ensuite au tour de Lise Hanick, la bûcheronne du Canada comme l’appelle Nico. Elle empruntera la pelle de Mr Sam Tchang. La demoiselle n’est pas bûcheronne et n’a pas ses doigts dans les moufles du grand nord canadien. Le style bien vif, elle assure vraiment et elle aussi fait le show. Cette fin semaine au Méridien se termine en apothéose. Nico Wayne Toussaint nous a vraiment enthousiasmé par son jeu d’harmo mais aussi par sa gentillesse. Si vous avez l’occasion de le croiser, n’hésitez pas, arrêtez-vous, écoutez et regardez, vous ne le regretterez pas.
Bruno Migliano - mai 2009
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