mardi, 19 mai 2009 Bit by bit (Naked Productions – Bertus – 2009) Durée 40’37 – 14 Titres
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Originaire de Stockholm, Emil & The Ecstatics a su dépasser le cadre de ses frontières pour aller présenter son blues sur la scène européenne et c’est en écumant nombre de festivals et de clubs parmi les plus prestigieux que le quartet en arrive aujourd’hui à son troisième album, un ouvrage dans lequel on sent tout le jus emmagasiné par Emil Arvidsson (chant et guitare), Johan Bendrik (orgue Hammond), Mats Hammarlöf (basse) et Tom Steffensen (batterie) au fil des ans. Bien décidé à élargir le plus possible l’éventail de ses sonorités, le combo voyage de soul en blues et fait régulièrement un grand écart qui l’emmène de Chicago jusqu’à Hawaï voire même dans le Mississippi, au Texas ou en Angleterre … A trop vouloir se diversifier, Emil & The Ecstatics auraient pu perdre une partie de leur crédibilité mais fort heureusement il n’en est rien et c’est avec un brio évident qu’ils nous présentent « Bit By Bit », un ouvrage qui s’il n’a pas le charme du live n’en est pas moins très réussi !
Les morceaux sont tous issus de l’imagination florissante du quartet mais ce n’est pas pour autant qu’ils renoncent à faire quelques ronds de jambes vers les pères des styles qu’ils revisitent, que ce soit Muddy Waters et Robert Johnson, voire même Eric Clapton et John Mayall ou encore les Stray Cats quand on glisse de manière plus ou moins insidieuse vers un rockab’ bien pensé … La patte du sieur Arvidsson, leader avoué de la formation, se fait sentir à chaque instant, que ce soit dans un jeu de guitare toujours très inspiré ou encore dans un chant qui n’a rien à envier à quelques grands vocalistes du milieu et c’est à quelques exploits individuels qu’il nous convie comme par exemple sur l’instrumental « The Spook » très fortement teinté du sceau des Shadows ou encore sur « Terms Of Purchase » et « Highway 4 ». On finira de se régaler de la prestation parfois un peu trop soignée des Ecstatics avec des morceaux qui ne laissent pas leur part au lion, des titres bien fagotés comme « Bit By Bit », « You Raised Hell », « Cryin Won’t Help You » ou encore « The Hula » qui finissent de faire de cette troisième tartine suédoise un bon moment de blues qui donne envie d’en découvrir un peu plus en concert, là où la spontanéité prend inévitablement le dessus sur la technique et donne au blues son véritable charme. Le fait d’avoir un label belge devrait faire avancer les choses dans ce sens …
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