lundi, 25 mai 2009
Sous les jupes à fleurs
(Label Adone – Discograph – 2009)
Durée 41’02 – 13 Titres
http://www.myspace.com/lpbclubmusic
 Se tirer une balle dans le pied pour mieux repartir sur le second, c’est un peu ce qu’ont décidé de faire Les Petites Bourrettes en changeant de nom d’une part et en restant trois années sans sortir le moindre album de l’autre, entretenant quelque peu le doute pour mieux revenir en force sous le pseudo LPB Club au bout de huit années d’existence avec en poche un quatrième album studio et en prime avec un tout nouveau spectacle. Fini le temps où on les prenait pour un groupe folklorique breton, Stéphane Gaugain (chant et accordéon), Rémy Papin (basse et guitare), Alexandre Zapata (guitare et basse), Yohan Zaoui (chant et guitare) et Nicolas Lepin (batterie) déboulent avec un ouvrage qui n’aura jamais été aussi pop tout en restant très fortement orienté vers la chanson. Rodées dans le métro mais aussi sur scène, les treize chansons de « Sous les jupes à fleurs » s’habillent de multiples couleurs et d’arrangements finauds pour mieux séduire ! Visite guidée …
Il fallait s’ouvrir au plus grand nombre tout en restant intimiste, faire une musique destinée à être jouée dans la convivialité d’un salon mais également capable d’aller retourner une salle, un festival, pourquoi pas même un stade ? Mis en œuvre en compagnie de François Chevallier et Camille Ballon, les morceaux prennent une dimension inédite dans l’histoire du groupe et s’agrémentent de quelques effets intéressants, des arrangements de cordes dirigés par le violoncelliste Thècle Joussaud à ceux de cuivres mis en place sous la direction de Frédéric Aubin en passant par des claviers et même des programmations. Partagé entre dancefloor et caf’conc’ LPB Club tire à hue et à dia et revendique autant le droit à la sieste que celui à la reconnaissance populaire, se réclamant autant de l’héritage des Beatles que de celui de Noir Désir pour proposer des titres bien envoyés comme « Steven Gerrard », « L’Espagne », « Les vents » ou encore « Ta chanson préférée », autant de pièces pleines à la fois de désinvolture et d’engagement, de regrets inavoués et d’espoirs fondés … Dense, riche et varié, « Sous les jupes à fleurs » ne manquera pas d’aider LPB Club à repartir sur des bases solides et mieux encore, à en construire de nouvelles. Bien joué !
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