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GEORGES NOUNOU pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 11 mai 2009
 

Demi-sommeil
(Totem Music – Mosaic Music Distribution – 2009)
Durée 52’07 – 11 Titres

http://www.totem-music.com
http://www.myspace.com/georgesnounou

Trente années passées à arpenter les scènes activistes montpelliéraines auront fini par faire de Georges Nounou un des artistes les plus reconnus au niveau local et régional et c’est après nombre d’expériences en groupe que ce musicien doublé d’un homme de théâtre a eu envie en 2007 de s’offrir son premier véritable album solo. Auteur, compositeur, interprète, arrangeur, ce pianiste et guitariste a fait le choix de ne pas s’imposer de frontière musicale et c’est pour le plus grand bonheur de son public qu’il flirte avec toujours le même talent de la chanson rock à la chanson folk en ne négligeant ni le côté world, ni le côté pop de créations qui séduisent très vite. Des scènes de Marseille, Toulouse et Montpellier à celles de Turin, Berlin ou encore Tel Aviv et Séoul, c’est avec toujours la même lucidité et le même engagement que Georges Nounou s’adresse à ceux qui prennent le temps de l’écouter. On le retrouve deux ans plus tard avec un nouvel effort encore plus abouti …

Il n’a pas la prétention de pouvoir apporter une réponse à toutes les questions qu’il pose dans ses chansons et c’est aussi un peu ce qui fait que l’on s’attache très vite à ses textes et à ses notes, à cette rencontre tantôt acoustique tantôt plus électrique d’interrogations beaucoup plus terre à terre que métaphysiques … Il y a un peu de George Brassens, un peu de Dick Annegarn, un peu d’Alain Souchon aussi dans la musique de Georges Nounou, mais il y a surtout beaucoup de travail fait sur les mots, beaucoup d’associations d’images bien pensées qui font que ses chansons sont des instantanés qui touchent droit au cœur, des photos personnelles faussement tristes mais toujours très justement teintées d’un peu de nostalgie à l’état brut … On zigzague sans fausse modestie mais sans regrets non plus autour de cinquante années de vie dont plus d’une moitié a été offerte à la scène et au public, on saute d’un blues déluré à un rock enjoué, on jette un œil de l’autre côté de la Méditerranée ou on reste bien chaudement installé au soleil de celui de l’artiste, savourant un « Demi-Sommeil » qui nous réserve quelques pièces indispensables comme « La mémoire des dents », « Les clones du bord des routes », « Sales pauvres » ou encore « Allende ». Intimiste au possible, ce second album solo ne donne pourtant pas dans le voyeurisme et s’efforce de présenter son créateur tel qu’il est, comme quelqu’un qui ressemble plutôt fidèlement à ceux qui viennent l’écouter. Un piano, une guitare, un harmonica et une voix suffiraient, ils ne sont pourtant pas moins de onze musiciens à monter chaque soir sur scène pour mettre en œuvre cette formidable machine à faire rêver … Il fallait oser en ces temps de crise !