mardi, 12 mai 2009
Bidule & l’horizon
(Sélénote – L’Autre Distribution – 2009)
Durée 53’45 – 18 Titres
http://www.davidsire.com
http://www.myspace.com/davidsire
 Dix années de promenade en chansons avaient conduit David Sire à un pari plutôt original, rallier Paris à Sète à bicyclette en vagabondant au gré des concerts et du public comme le troubadour-chanteur qu’il est avait toujours eu envie de le faire … Un an plus tard, l’artiste a mis un premier album solo en boite et s’est offert un vélo volant qui l’invite à faire une diagonale entre Strasbourg et Ouessant, en roue libre, entre la mi-mai et la Fête de la Musique, cinq semaines dédiées aux chemins de traverse et aux lieux de culture que l’on y trouve et où David aura encore une fois le plaisir de se produire. Sur son porte bagage, l’artiste emmènera ses guitares, trompettes, pianos et ukulélés et s’arrêtera au soir de chaque jour de route dans une salle du côté de Gerbeviller, de Chaource, de Mainvilliers, de Fougères ou de Quelven pour y proposer des chansons pleines de poésie, de bons sentiments et même de développement durable … La boucle est bouclée, loin des frasques médiatiques du Tour de France, David Sire redonne de l’âme à l’exercice !
« Bidule & l’horizon », c’est une forme de concept musical dans laquelle on ne trouve pas de véritable fil conducteur définitif mais bel et bien un état d’esprit, une philosophie très personnelle qui fait avancer à son propre rythme cet artiste un peu farfelu qui rêvait d’être géant quand il était petit et qui s’estime aujourd’hui fort heureux d’être un peu plus grand. Les textes fusent et rappellent parfois Léo Ferré, parfois Boris Vian, parfois Bobby Lapointe dont David Sire reprend le superbe « Ta Katie t’a quitté », s’appuyant sur des mélodies dans lesquelles on croise tour à tour un peu de nostalgie, quelques craintes bien légitimes, des l’humour et surtout beaucoup d’espoir pour la suite … Entre baladin du troisième millénaire et hobo du milieu du siècle dernier, David Sire a trouvé sa voie, celle de l’originalité qu’il revendique mais aussi celle des rencontres, de l’amitié qui naît chaque soir et qui perdure un peu dans le temps malgré chaque nouveau départ. Il le chante avec une voix convaincante, une voix pleine de sincérité qui nous présente un « Clandestin » ou un « Ours », qui nous emmène de « L’eau de là » jusque « Dans la lune » en nous montrant une « Moustache », en nous présentant avec beaucoup d’humilité « Philistins - Filisteus », en vantant les mérites de « L’éolienne » ou tout simplement en faisant des rimes en i et en a autour de « Tralali » … David Sire a autant fait vœu d’authenticité dans ses chansons que dans son moyen de déplacement et c’est un peu ce qui le rend à chaque instant encore plus attachant ! Il faut absolument partir à sa rencontre et pourquoi pas faire un bout de chemin avec lui, il a des choses à raconter ce drôle d’artiste …
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