vendredi, 01 mai 2009
J’ai rien compris mais je suis d’accord
(Autoproduction – 2009)
Durée 50’20 – 13 Titres
http://www.riencompris.net
http://www.myspace.com/devantmanuque
 On avait découvert le groupe en 2005 avec son « Road Movie en béquilles », revoilà Nonstop quatre ans plus tard avec en prime dans ses bagages un nouveau membre qui n’est autre que Serge Tessot-Gay venu chausser la guitare et donner la réponse à Frédo Roman, toujours aussi vert dans ses textes et chantant dans son accent toulousain qui donne du corps et de l’âme à son hip-hop des plus séduisants. Les transfuges de Diabologum restent bien présents sur cette nouvelle rondelle et si Richard Roman enfile une fois encore la basse, Denis Degeoanni se place derrière la console pour mieux y mettre en boite des complices parmi lesquels on découvre Henning Specht aux synthés. Poètes urbains et troubadours modernes, les Nonstop n’ont pas la langue dans leur poche et mélangent avec un talent évident l’humour et la conscience !
Les textes percutent autant qu’ils prêtent à sourire et c’est en nous faisant passer d’un sentiment à l’autre que Nonstop s’efforce de nous divertir en nous ouvrant les yeux, agaçant forcément ceux pour qui le hip-hop et l’electro sont des terrains à bannir et qui ne seraient venus que par curiosité, que pour la présence au sein du groupe du guitariste de Noir Désir, mais délectant les autres de ces petites impulsions de guitares données à des synthés ingénieux, à des arrangements partagés entre racines vintage et accents novateurs … On traversera avec diverses fortunes des morceaux comme « Robot à la viande » où l’on retrouve avec plaisir Arnaud Michniak, comme « On va vous simplifier la vie » ou « Garden Party » et d’autres comme « Les matchs nuls arrangent tout le monde », « Arbitre enculé » ou « Trop bon trop con » et si tout n’est pas parfait, loin s’en faut, au moins la musique de Nonstop a t’elle le mérite d’être sincère et de venir du plus profond de la pensée de ses créateurs. On notera encore la présence de Chicotronik sur « Bouffe mon beat » et on saluera l’effort pour ce qu’il est, un véritable moment de détente sans prétention fait avec beaucoup de lucidité et surtout avec une énorme envie de partager un état d’esprit. Au-delà du rap bon marché des banlieues sordides et de ses agressions verbales gratuites, Nonstop donne dans le hip-hop ensoleillé, dans la musique au langage parfois un peu direct mais tellement coloré … Ca pourrait presque en réconcilier quelques-uns avec le genre !
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