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Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 23 avril 2009
The B-Suite
(Ed Banger Records – Because Music – 2009)
Durée 48’33 – 16 Titres
http://www.myspace.com/krazybaldhead
 Originaire du Sud de l’hexagone, ce jeune artiste venu du jazz et des percussions peut se vanter d’avoir derrière lui une dizaine d’années de conservatoire et c’est à la fin du dernier millénaire qu’il a décidé de s’acheter des machines et de commencer à bricoler les sons, rejoignant quelques temps plus tard la capitale et se lançant dans une véritable carrière de musicien en intégrant les rangs du label Ed Banger Records chez qui il publiera un premier maxi en 2004. Remixeur à ses heures, Krazy Baldhead travaillera dans le sillage immédiat de son label, lui apportant une couleur quelque peu différente de ce qu’on a l’habitude d’y trouver et s’offrant enfin en 2009 un premier album qui met à profit toutes les expériences acquises sur les scènes nationales. Aux fondations breakbeat et hip-hop viennent s’ajouter des vieux relents venus du jazz et le résultat ne manque pas de surprendre !
Si son groove reste traditionnellement sombre, les créations de Krazy Baldhead ne manquent jamais de mettre en avant la musicalité et l’abstraction réjouissante de beats qui n’en finissent plus de changer au gré des morceaux. Scindé en quatre mouvements de quatre parties chacun, « The B-Suite » s’embarque dans des élucubrations plus folles les unes que les autres et invite nombre des amis de l’artiste à le rejoindre au gré des plages, permettant à Tes, Big-O & Mlle Yulia, Outlines ou encore Beat Assaillant de faire évoluer le mouvement général et d’apporter à l’album diverses teintes complémentaires et parfois carrément inattendues. Le versant hip-hop se mélange admirablement à une fusion parfois aux limites du free jazz et à une interprétation très spontanée et c’est en se présentant comme une véritable alternative au son traditionnel du label Ed Banger que Krazy Baldhead le fait entrer des deux pieds dans une dynamique beaucoup plus large, beaucoup plus ouverte sur le monde. Tout le monde en ressortira de toute façon gagnant et c’est bien là le principal !
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