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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 21 avril 2009
Leo Project
(Musea – 2008)
Durée 21’08 – 5 Titres
http://www.myspace.com/leoproject
http://www.musearecords.com
 Les plus pointus se souviendront sans doute de Michel Leonardi qui évoluait au début des seventies au sein d’Ergo Sum, un groupe de rock progressif français élevé au rang de légende avec en tout et pour tout un seul album, mais quel album, « Mexico », paru en 1971 … C’est ce même guitariste partagé entre ses influences jazz et sa passion du blues de B.B. King qui est à l’origine de Leo Project, une formation multi-générationnelle où il est accompagné du trompettiste Christophe Leloil, de l’organiste Robert Benzrihem, du contrebassiste François Gomez et du batteur Frédéric Alfonsi et avec laquelle il nous propose un premier effort éponyme où le jazz et la musique progressive se rencontrent pour le plus grand plaisir des mélomanes avertis. Avis aux amateurs, l’essayer c’est généralement l’adopter !
C’est en mélangeant les phrasés de John McLaughlin et ceux de Wayne Shorter que Leo Project nous convie à une première œuvre somme toute fort conventionnelle mais créée et interprétée avec tellement de plaisir que l’on ne peut que très rapidement entrer définitivement dedans. On se laisse entourer de teintes jazzy pour mieux se plonger dans une fusion prog de très bonne facture et succomber à des pièces d’une délicatesse infinie, des « The New One », « Spaces Beyond », « Theme 65/67 » et autres « Blue Not » qui ne font que donner encore plus d’envergure à un répertoire déjà très large et très varié dans lequel on retrouvera même un titre chanté par Elsa Leonardi, le superbe « Do You Really Know What Time It Is ? ». Bien décidé à ne pas se laisser enfermer dans un seul et même genre, Michel Leonardi et son Leo Project s’efforcent de passer de façon très régulière de l’un à l’autre et trouvent dans ce jeu des chaises musicales une véritable identité qui leur donne toute leur légitimité. Et il y a en prime ce jeu de guitare qui n’en finit plus de vous mettre les nerfs en pelote tant il est riche et précis, même près de quarante ans après ses premières élucubrations publiques … On ne s’en lasse pas !
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