Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 07 avril 2009 Live at FIP (Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2009) Durée 67’40 + 27’06 – 14 + 6 Titres
http://www.ericbibb.com http://www.myspace.com/ericbibb http://www.bluesweb.com http://www.myspace.com/dixiefrogrecords
On sait depuis un moment qu’il existe une véritable histoire d’amour entre Eric Bibb et la France et non content d’avoir offert l’an dernier un double album exclusif à son public hexagonal, ce séduisant artiste dont la notoriété n’en finit plus de s’étendre chez nous propose un nouvel effort enregistré au cours de deux concerts donnés spécialement pour FIP, le premier en mars alors qu’il était accompagné de Trevor Hutchinson à la contrebasse, Staffan Satner aux guitares et Larry Crockett à la batterie, le second en décembre en compagnie du même Larry Crockett et d’un joker de luxe puisque Amar Sundy rejoignait le duo pour trois morceaux ! Elevé dans un mélange de folk, de jazz, de gospel et de blues, Eric Bibb a eu tout le loisir d’étendre très largement sa culture musicale et c’est avec une délicatesse jamais remise en question qu’il s’adonne à son plaisir favori, le partage de ses excellentes chansons avec un public de connaisseurs …
Il a l’élégance naturelle des grands hommes et si son apparence visuelle est aussi perfectionnée que son jeu de guitare et son chant, c’est sans doute parce qu’Eric Bibb est un artiste méticuleux qui a choisi de ne rien laisser au hasard. Ajustées au millimètre près, les deux prestations du guitariste longiligne n’en sont pas pour autant dénuées de relief et c’est avec un plaisir sans cesse renouvelé qu’Eric Bibb nous emmène par la main dans un best of live de quinze années de carrière ponctuées de quelques belles pièces d’orfèvrerie. Quand les guitares électriques s’invitent à la table des négociations, c’est un artiste un peu différent de ce qui figure sur ses dernières réalisations qui s’offre à nous mais il n’en perd pas pour autant son talent sur un mélange homogène de standards réarrangés à sa propre manière et de compositions pleines de charme. On voyage en quartet d’un « Kokomo » et d’un « Diamond Days » vers des errances plus saignantes comme « In My Father’s House » avant de redescendre en puissance mais non en intensité avec « Shingle By Shingle » ou enfin « I Shall Not Be Moved » puis c’est en duo acoustique que l’on entre dans le vif du sujet avec « Stagolee » ou encore « Come Back Baby » avant que le blues touareg flamboyant d’Amar Sundy ne vienne donner une très grosse dose de piment à « Destiny Blues » et à « Don’t Ever Let Nobody Drag Your Spirit Down » pour le plus grand bonheur des fans de deux artistes aussi différents que complémentaires. On saluera le son impeccable sorti tout droit des studios de Radio France et le bonus vidéo d’une vingtaine de minutes qui finit de faire de ce digipack une des bonnes nouvelles de ce printemps qui commence ! Dans les bacs le 9 avril.
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