mardi, 21 avril 2009
Nul si pas découvert
(Wagram Music – 2009)
Durée 34’27 – 13 Titres
http://www.geraldgenty.com
http://www.myspace.com/geraldgenty
 Pour ce jeune homme élevé sur les contreforts des Vosges, la chanson à texte s’est imposée d’elle-même comme une véritable échappatoire à des études de plus en plus contraignantes et c’est pour les tremplins artistiques plus que pour les diplômes que Gérald Genty se préparera, sortant deux premiers albums autoproduits avant de rejoindre les rangs de Wagram début 2004 avec « Humble Héros » dans lequel il reprendra en partie ses premiers morceaux. Revenu deux ans plus tard avec « Le plus grand chanteur de tout l’étang », le Belfortain s’imposera comme un véritable songwriter doublé d’un amuseur engagé et obtiendra ses premiers galons à la force du poignet et des premières parties offertes par Tryo ou par Bénabar. A l’heure de confirmer tout le bien que l’on pensait déjà de lui, Gérald Genty s’inspire d’un ticket à gratter pour donner un titre à son nouvel effort … « Nul si pas découvert », c’est presque une philosophie !
S’il a choisi de conserver sa plume complexe et ses calembours évolués, c’est plus par réelle passion pour les bons mots que pour suivre une quelconque démarche mercantile et si d’aucuns peuvent parfois passer à côté de certaines des subtilités que Gérald Genty se propose de partager, ceux qui y goûtent ne manquent jamais de se laisser séduire par ce mélange de finesse et de second degré dosé avec le plus grand soin. Construites traditionnellement autour d’un jeu de mot plus ou moins évident, les chansons de Gérald rappellent souvent les sketches de Raymond Devos, un des maîtres à écrire de l’artiste qui comme lui se plait à broder autour d’une idée pour en arriver à un tout parfois sans queue ni tête mais toujours plein de bonnes ondes. Mais plus qu’un recueil de phrases, « Nul si pas découvert » se veut un véritable album de musique, un ouvrage où les arrangements fouillés mettent les verbes en valeur et où tout, du piano jusqu’aux cuivres, vient porter la mélodie vers le haut pour la rendre encore plus belle. On en passera par « Un T.E.R. minable » et par « Mon vélo », par « Mes copains, des agrégés », par « L’atelier Moicramé » et par « Tata E.T. » ou encore par « Chère Adèle » et par « Les Vendanges » avant de retrouver « Fo/Bienska/Chépour/Ferka/Cadent/Lébois » pour finir de profiter de la vie et du temps qui passe en compagnie d’un artiste attachant, un de ceux qui n’engendrent pas la morosité sans pour autant en faire des tonnes et qui donnent à leurs créations des airs de grandes œuvres sans avoir l’air de se prendre au sérieux … A découvrir fin avril dans les bacs si l’on ne veut pas risquer un jour de se sentir nul !
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