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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 11 avril 2009
Keskonvafair …?
(Autoproduction – 2007)
Durée 54’28 – 16 Titres
http://www.laidscretinsdesalpes.org
http://www.myspace.com/laidscretinsdesalpes
 Qui pourrait bien avoir l’idée de les prendre au sérieux quand on voit le nom qu’ils arborent fièrement sur leur premier album et les têtes hirsutes qu’ils utilisent en guise de vitrine ? Et pourtant, il y a maintenant quelques années que Laids Crétins des Alpes écument les scènes régionales avec en poche leur ska punk qui emprunte en vrac à Marcel et son Orchestre, aux Sheriffs et à Boby Lapointe. Pas tombés de la dernière pluie, Dr Droopy à la guitare et au chant et JMU le Yéti à la basse et au chant se sont fait rejoindre par Chienkibèze IV à la batterie et par les Emboucaneurs en 2003 et ont commencé à préparer des titres qu’ils ont mis en boite en 2007 avant d’enfourcher leurs tracteurs et de partir en guerre contre la monarchie absolue qui pointait son nez à l’époque. Plein d’humour sans pour autant être dépourvu d’un sens critique très punk, le groupe nous sert un pamphlet à la fois assassin, caustique et drôle …
La quarantaine encore fringante permet à Laids Crétins des Alpes de mettre en avant une culture musicale bien fournie et de s’appuyer sur des références stables pour nous présenter un album à la fois riche, groovant et plein de bonnes vibrations. Bien décidés à mettre les pieds dans le plat sans même enlever leurs chaussettes, les énergumènes fustigent d’entrée de jeu le tourisme halluciné avec « Les doryphores sont de retour » puis alternent bonnes blagues et jeux de mots gras sur un répertoire qui traverse bille en tête et sans la moindre hésitation des « Levrettes story », des « Porcs de Marseille », des « Punkachiens », un « Salaud du Lac » ou encore un « Roi des Rats » avant de finir toutes guitares devant par « Venir jouer dans ta ville ». Vieux de deux ans, « Keskonvafair …? » en est resté à Cécilia mais garde toute sa lucidité avec « Deux pour le même prix » et n’en finit plus de mettre les watts dans un feu d’artifice qui nous réserve même en morceau caché une relecture de Bill Baxter, « Petit avec des grandes oreilles » … Sans autre prétention que celle de donner un peu de plaisir et d’en prendre au moins autant, Laids Crétins des Alpes ont trouvé une formule qui fonctionne et rien que pour ça, il convient de les remercier chaleureusement !
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