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MESSALINE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 15 avril 2009
 

In cauda venenum
(Season Of Mist – 2009) 
Durée 46’33 – 11 Titres

http://www.messaline-rock.com
http://www.myspace.com/messalinerock

Combo bressan construit sur les cendres encore fumantes d’Absurd qui avait en son temps publié deux albums, Messaline est une formation qui évolue dans un registre heavy rock tout droit venu des années 80 et si un tel exercice à parfois laissé libre cours à tout et à n’importe quoi, il était facile de constater lors de la sortie du premier album du quartet qu’il y avait en lui non seulement l’art mais aussi la manière. Remis de ce premier essai transformé haut la main, Eric Martelat au chant, Mickael Colignon aux guitares, JC Zurun aux basses et Stéphane Cordovado à la batterie persistent et signent avec une deuxième rondelle toujours datée du jour de ponte mais également très aboutie musicalement. Pas mal de compos et quelques adaptations ingénieuses, il n’en faut pas beaucoup plus pour passer un bon moment en compagnie de Messaline … Méfiez-vous toutefois de la queue car c’est là qu’est le venin ! 

Christian Décamps avait jadis écrit un titre pour leur premier effort, c’est en gardant précieusement en eux cette plume légère et ce verbe ingénieusement salace qu’il leur a inspiré que Messaline se fend aujourd’hui de ses propres chansons où l’humour et le second degré sont légion et c’est en bandant ses riffs à bloc que le quartet s’exécute avec une réelle envie de bien faire, sans chercher à plagier honteusement des aînés ou des modèles comme Killers et Iron Maiden mais en s’efforçant autant que faire se peut de se trouver une véritable personnalité. La production tient plutôt bien la route et encaisse sans le moindre à-coup des tueries comme « Espèce d’icône », « L’infirme amant » ou « Zèle de poulet » en allant même au passage s’attarder vers « Nougat noir », la réunion aussi ingénieuse que stéphano-toulousaine du « Nougayork » de Claude Nougaro et des « Idées noires » de Bernard Lavilliers arrangée autour d’une sauce rock sévèrement épicée. Un détour par « Le bûcher des vanités » ou encore par une « Fin de règne » annoncée et c’en est déjà terminé d’un deuxième ouvrage taillé pour aller tronçonner les planches les plus prestigieuses de l’hexagone. Des textes travaillés avec soin, des musiques qui ne laissent pas de place aux approximations, voilà de quoi en rassurer plus d’un sur l’avenir du rock en France !