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LISA EKDAHL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 01 avril 2009
 

Give me that slow knowing smile
(RCA Victor – Sony – 2009) 
Durée 36’21 – 9 Titres

http://www.lisaekdahl.com
http://www.myspace.com/ekdahllisa

Originaire de Suède où elle a passé son enfance avec comme but avoué celui de devenir joueuse de football, la frêle et charmeuse Lisa Ekdahl n’a eu envie de se tourner vers la musique qu’à sa majorité et si c’est par la musique folk et plus précisément par Dylan qu’elle commencera à avoir envie de jouer, c’est le jazz qui lui offrira ses premières scènes lorsque émigrée à Stockholm, elle intègrera The Peter Nordahl Trio. C’est en commençant à écrire ses premières chansons à la même époque que l’artiste commencera à se faire remarquer et c’est en s’offrant quelques albums dans sa langue maternelle qu’elle obtiendra une reconnaissance dans toute la Scandinavie. Remarquée en France avec l’album « Lisa Ekdahl Sings Salvadore Poe », la chanteuse verra véritablement sa carrière exploser lors de sa collaboration avec Henri Salvador sur « Chambre avec vue » en 2002. A l’heure de retrouver les bacs avec un huitième album personnel, Lisa Ekdahl qui a fait le choix de l’écrire et de le composer seule persiste encore et toujours à jouer les jeunes ingénues et force est de constater que ça fonctionne !

La voix presque trop enfantine et le sourire en coin, la Suédoise n’en finit plus de se faire aguicheuse, espiègle et tendre, ne manquant jamais de mettre la bonne intonation au bon endroit pour faire de ses chansons de véritables moments pleins de fraîcheur, de séduction et de très haute musicalité. Si l’on quitte quelque peu le jazz pour s’en aller vers des sphères plus pop et plus folk, « Give Me That Slow Knowing Smile » garde dans son rendu général ce qui a fait le charme de ses prédécesseurs, ce mélange de classe et de préciosité qui fait que l’on s’attache très vite à un sifflement, à une flûte, à un accordéon ou encore à des violons venus toujours fort à propos mettre un peu de sucre roux dans des chansons toujours très délicates sans pourtant jamais flirter avec la guimauve. On apprécie la multitude et la complexité des arrangements qui force à chaque instant le respect, ce mélange d’innocence presque juvénile et d’aboutissement musical digne des plus grands artistes, cette ambiguïté créatrice qui pousse des chansons très douces en apparence à être très fortes intérieurement. Le très beau digipack s’inscrit dans la continuité logique de l’album et les « I Don’t Mind », « The World Keeps Turning », « When » et autres « Beautiful Boy » qu’il renferme sont autant de trésors qui une fois mis bout à bout contribuent à faire de ce nouvel opus un des classiques de demain. Les amateurs de musique sur ordinateur se régaleront de la partie Opendisc qui renferme quelques très beaux bonus et tout le monde s’accordera à dire que l’évolution du style de Lisa Ekdahl est un véritable plaisir que même les puristes d’un certain jazz devraient apprécier. Que demander de plus ?