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AKREA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 16 avril 2009
 

Lebenslinie
(Drakkar Records – Sony – 2009) 
Durée 49’32 – 11 Titres

http://www.akrea.de
http://www.myspace.com/akreametal

Ils sont Allemands et ont fait le choix de faire du death metal dans leur propre langue, un choix qui pourrait au bout du compte s’avérer payant puisque les groupes du genre sont tellement nombreux qu’un peu d’originalité ne peut qu’être la bienvenue ! Influencés par quelques-unes des meilleures formations internationales comme Arch Enemy, In Flames ou Dark Tranquillity, Sebi Panzer au chant, Schäffer et Fabi Panzer aux guitares, Chris Simmerl à la basse et Jonas Nelhiebel à la batterie ont fait le pari de rajouter une bonne dose de mélodie et une pointe de voix black à une musique qui ne manquait pourtant déjà pas d’être sombre et c’est avec un album très personnel qu’Akrea déboule dans les bacs. Remisé à tort au rayon pagan ou encore viking par une presse spécialisée souvent un peu expéditive, le quintet germanique s’efforce aujourd’hui de se singulariser avec un album des plus réussis !

Sans jamais céder le moindre pouce de terrain au niveau de la puissance, Akrea parvient à proposer une musique toute en nuances, une tuerie ultime dans laquelle les guitares se nouent entre elles avant d’imploser et où la section rythmique fait bien plus que d’imposer un tempo soutenu, les voix n’ayant plus dès lors qu’à déposer leur cortège de haine, d’agressivité et de furie sur un ton que seule la langue de Goethe peut infliger avec tant de maestria. On salue une certaine originalité des structures qui permet à Akrea de sortir plus souvent qu’à son tour d’un schéma death metal un peu trop réducteur et qui offre au groupe une véritable identité qui se traduit par les époustouflants « Imperium », « Sigmea », « Bis Zum Ende Der Welt », « Tribrock » ou encore « Verlust », des morceaux où le versant mélodique n’est jamais mis à la trappe mais où la violence et le chaos sont tels que l’on ne peut que plier sous le poids de « Lebenslinie ». Le talent d’instrumentiste de chacun des musiciens est encore un peu mieux mis en valeur par des arrangements fouillés et par une production léchée et c’est en applaudissant sans la moindre réserve un album plein de subtilité que l’on peut d’ores et déjà s’apprêter à accueillir un groupe capable de réconcilier une partie du public avec le death metal, une discipline que certains avaient peut-être pensé à enterrer prématurément en pensant que tout avait été dit … Affaire à suivre !