mardi, 07 avril 2009
Le fils des cendres
(Tezla – 2009)
Durée 58’13 – 13 Titres
http://www.talkmas.com
http://www.myspace.com/talkmas
 C’est en proposant un premier maxi en 2005 que les Toulousains de Tal K Mas ont véritablement commencé à faire parler d’eux au-delà des limites de la ville rose et la soixantaine de dates donnée dans toute la France aura eu raison des derniers doutes qui pouvaient encore habiter les membres de ce combo qui manie avec une ingéniosité toute particulière le metal, le hardcore et le hip hop. Retournés en studio avec derrière eux une expérience acquise en accompagnant des formations comme Watcha, Eths ou Psykup, Plux aux machines et aux voix, Boo et Koogs aux guitares, Ben à la basse et Nico aux drums sauront tirer profit de la présence de Baptiste B. à la console et c’est en avançant encore un peu plus vers la fusion totale que Tal K Mas nous invite à partir à la rencontre du « Fils des Cendres », son tout nouvel album qui ne manque ni de caractère, ni d’originalité ! Utilisée avec parcimonie, la violence des riffs est un véritable atout supplémentaire sur lequel le groupe peut compter.
Tal K Mas a compris que c’est en se démarquant du reste de la scène, aussi brillante soit elle, qu’il parviendrait à se créer une identité immédiatement reconnaissable, et si le groupe en appelle toujours à d’autres comme les Deftones, Incubus, Gojira ou encore Saian Supa Crew pour se donner des points de repères, jamais sa musique ne s’abaisse à aller fouiller trop loin dans les œuvres de ces modèles pour au contraire se chercher et se trouver une véritable marque de fabrique, une griffe qui ne ressemble à aucune autre et qui en prime sait être captivante pour l’auditeur. On se fait quelque peu secouer par une rythmique en forme de boulet de canon et ce ne sont pas les guitares missiles qui la suivent qui font retomber le moins du monde cet effet de grosse baffe qui se produit lors de la première écoute du « Fils des Cendres », la voix qui part par moment vers des sphères quasiment insupportables ne faisant qu’enfoncer un peu plus un clou déjà engagé jusqu’à la tête … Marquée par des breaks réguliers, cette petite heure de bonheur que nous propose Tal K Mas s’ouvre à des styles aussi inattendus que le ragga ou tout simplement le rock et nous tient en haleine de bout en bout avec des titres comme « Kalifora », « Numerus Clausus », « Issak », « La mémoire des perdants » ou encore « Ode ordinaire ». La presse spécialisée s’était emballée de leur première tartine, la voici aujourd’hui un peu plus cuite et beurrée des deux côtés … Il n’y a donc aucune raison valable de ne pas mordre dedans à pleines dents !
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