samedi, 04 avril 2009
Whiskybaba et le mystère de la table à repasser
(Autoproduction – 2008)
Durée 58’08 – 21 Titres
http://www.whiskybaba.fr
http://www.myspace.com/whiskybaba
 Ils auront pris leur temps mais cette fois, les jeux sont faits, Whiskybaba se décide à franchir une nouvelle étape et à devenir un véritable groupe professionnel ! Que de chemin parcouru depuis la naissance du combo en 2001, à commencer par le renforcement de son line up au fil des années pour accueillir non seulement un trompettiste mais aussi une costumière, un ingé son et même un manager … L’aventure ponctuée de quelques dizaines de concerts donnera naissance à un premier album en 2006 puis à ce deuxième effort paru en 2008, les sept musiciens s’efforçant de mettre en scène leur musique et d’aller porter leur rock festif et cuivré au public de Paris mais aussi de province, multipliant les festivals et s’efforçant de mettre leur univers loufoque à la portée du plus grand nombre en s’adaptant selon les conditions de chaque lieu pour se produite en acoustique ou en formation amplifiée.
« Whiskybaba et le mystère de la table à repasser », c’est une sorte de road movie un peu barjo qui nous conduit de Lons le Saunier jusqu’en Bretagne et qui passe sans crier gare du rock festif à l’electro, du punk bien cuivré au bagad … Bourré de saynètes pleines d’humour, l’album n’en finit plus de séduire celui qui ose y poser une oreille, puis les deux, multipliant les bons mots et les situations à contre emploi et compensant autant que faire se peut le côté le moins raisonnable de ses textes par un travail très abouti au niveau de la composition mais aussi de l’interprétation. Le rock sérieux de Whiskybaba ne se prend pas le moins du monde au sérieux et ça se sent bien, la bonne humeur et le partage d’une certaine joie de vivre passant très largement devant une hypothétique volonté de briller par des exploits techniques individuels. Emporté dans un monde où la tendresse rejoint les côtés les plus dynamiques, l’auditeur/spectateur en passe entre chaud et froid par des « Gabène », des « Manon », des « Dithyrambes séculaires » ou des « Antonino, tu me dois cent balles », partageant en compagnie du groupe un très émouvant « Maman » avant de repartir de plus belle vers « Les aventures extraordinaires de Paloustakis Tomatinos » puis vers une dualité de « Sakababouche » qui n’en finit plus de donner à cet opus son côté le plus fou, le plus explosif, le plus exubérant ! La France avait connu des formations originales depuis que le rock est rock mais une fois de plus, Whiskybaba parvient à repousser un peu plus les limites de ce qu’il est possible de faire quand on a la foi en sa musique … Leur succès n’en sera que plus légitime !
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