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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 18 avril 2009
Voyage
(Act – Harmonia Mundi – 2009)
Durée 55’06 – 12 Titres
http://www.younsunnah.com
http://www.myspace.com/younsunnah
 Elle est née en 1969 à Séoul dans une famille de musiciens et c’est entre une mère cantatrice et un père chef de chœur que Youn Sun Nah commencera sa carrière musicale avec le Korean Symphony Orchestra alors qu’elle n’est âgée que de 23 ans. Rejoignant diverses organisations françaises pour y parfaire son chant, la jeune femme n’en abandonnera pas pour autant ses engagements en Corée, y créant même sa propre structure de production. Quatre disques en cinq ans et des participations à nombre de festivals apporteront à Youn Sun Nah une reconnaissance internationale et c’est en restant très attachée à la France qu’elle sillonne aujourd’hui les festivals de jazz avec son quintet. Accompagnée de Ulf Wakenius aux guitares, Lans Danielson à la basse, Xavier Desandre Navarre aux percussions et Mathias Eich à la trompette, la diva nous propose un nouvel effort pour lequel elle a créé de véritables chefs d’œuvres !
Elle sait poser sa voix à un juste milieu entre le jazz et la pop et si on la compare autant à Jeanne Lee qu’à Kate Bush, c’est justement parce que son timbre à la fois sobre, chaud et accrocheur ne manque jamais de venir caresser l’auditeur jusqu’au plus intime de ses tympans. Sans jamais en faire trop sur les musiques pour mieux laisser son chant prendre sa véritable dimension, Youn Sun Nah laisse virevolter sa voix et la fait autant susurrer de délicates notes que donner libre cours aux explosions les plus inattendues. Le fond très jazz se veut toujours travaillé au plus près du morceau sans jamais être trop élitiste pour ne pas rebuter les plus hermétiques à ce genre d’exercice et ce sont autant les amateurs de belles voix que ceux de pop un peu intimiste qui répondront à l’appel de titres bien conçus et bien interprétés comme « The Linden », « My Bye », « Voyage », « Shenandoah » ou encore « Inner Prayer », des morceaux à la fois très ouverts sur le monde et sur les sonorités et ingénieusement recroquevillés sur eux-mêmes avec un caractère faussement intimiste auquel on se laisse très rapidement prendre tant il est utilisé avec finesse. Idéal pour être partagé avec le public dans la moiteur des clubs parisiens, ce « Voyage » commencera dans les bacs fin avril pour se poursuivre sur la route avec une étape très attendue du côté du Sunset à la mi-mai …
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