lundi, 30 mars 2009 12 ways to count (Hazelwood – Anticraft – 2009) Durée 52’15 – 12 Titres
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Originaires de Brighton, ces cinq musiciens ont fait le pari de rappeler à qui avait fait l’erreur de l’oublier que faire de la pop alternative avec des instruments à cordes et une voix n’est pas une chose réservée des gens comme Andrew Bird. Connus pour avoir crée le duo Grape Authority, James de Malplaquet (chant) et Will Calderbank (violoncelle) ont été rejoints par Mike Sidell au violon, Lindsey Oliver à la contrebasse et Jim Briffett à la guitare mais aussi part une nuée d’invités qui apportent à cet ouvrage diverses couleurs en déposant avec une certaine subtilité qui des cuivres, qui des guitares ou des résonateurs, qui des voix ou même des effets de beatbox, et mettent aujourd’hui en commun leurs expériences respectives dans des domaines comme la musique classique, le jazz ou la pop au service d’une musique pleine de nuances et de contrastes. En seulement douze titres, The Miserable Rich trouve le moyen de nous emmener jusqu’au compte juste !
C’est en parvenant à trouver un équilibre parfait entre des réminiscences précieuses et des accents novateurs que ces Anglais bourrés de talent nous proposent la bande son idéale d’une histoire qui n’appartenait jusqu’à ce jour qu’à eux, un film en technicolor où il est question de sentiments bons et mauvais, de l’amour sous toutes ses formes, de vie et de mort, de chômage, d’alcoolisme et plus généralement de tout ce qui peut se passer dans le quotidien de l’individu lambda … Sans faire de vagues mais sans non plus tomber dans la compassion ou dans la mélancolie gratuite, The Miserable Rich nous fait faire le grand tour de ses « Pisshead », « Boat Song », « North Villas », « Barmaid’s Canon » et autres « Poodle » en travaillant à chaque instant ses arrangements de cordes pour les rendre moelleux au possible et pour permettre à James de Malplaquet d’y poser au plus juste une voix à la fois délicate, prenante, convaincante et surtout toujours très à son avantage. On reste généralement beaucoup plus proche de la musique de chambre que de la pop des stades mais c’est aux deux publics en même temps que The Miserable Rich s’adresse, invitant les premiers à s’ouvrir à d’autres subtilités tandis que les seconds sont appelés pour leur part à développer leur côté le plus mélomane … C’est ainsi que l’art peut continuer d’avancer chaque jour !
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