dimanche, 15 mars 2009
Duke’s Box
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2009)
Durée 77’35 + 68’37 + 79’14 – 14 + 13 + 13 Titres
http://www.dukerobillard.com
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 Duke Robillard enchaîne les albums à la vitesse où les guitaristes de metal enchaînent les soli mais attention les yeux, c’est bel et bien dans le blues et dans ses diverses dérivations que le musicien excelle ! Pour permettre à un public qui a parfois un peu de mal à se retrouver dans sa discographie conséquente de compléter sa découverte de la face la plus bleue de cet artiste d’exception, Dixiefrog et Duke Robillard lui-même ont fait le pari de réaliser un best of et au bout du compte, malgré de nombreuses coupes franches, il reste environ quatre heures de musique à compiler sur pas moins de trois CD’s … Couronné deux années de suite par le W.C. Handy Award du meilleur guitariste de blues, le fondateur de Roomful of Blues qui a quitté le navire après douze années de bons et loyaux services pour accompagner Robert Gordon puis pour remplacer Jimmy Vaughan au sein des Fabulous Thunderbirds démontre par l’objet que son aventure en solo n’est pas moins prestigieuse que toutes ces prouesses en compagnie de formations mythiques !
B.B. King le présente comme un des plus grands instrumentistes et on peut décemment affirmer que le dieu vivant du blues a toute sa tête quand il fait ce genre de déclaration, d’autant plus que Duke Robillard ne manque pas de rappeler tout au long de ce long florilège qu’il est non seulement un très bon guitariste mais également un chanteur de talent doublé d’un compositeur plein de subtilité et d’un producteur plus qu’honorable. On fait en sa compagnie le tour de ce que le blues compte de meilleur, croisant au détour d’une plage Charley Patton, Lowell Fulson, T-Bone Walker, Tom Waits ou encore Bob Dylan mais revisitant surtout des créations personnelles pleines de charme comme « Buy Me A Dog », « Blues Nightmare », « Train To Texas », « Red Dog », « Blues A Rama », « Stratisfied » et tant d’autres encore. Rempli de licks d’une sensualité inouïe et rehaussé d’un zeste de cuivres et de claviers, ce « Duke’s Box » qui porte particulièrement bien son nom compte en prime pour les collectionneurs quelques raretés comme « The Return Of Duke’s Mood » et « Rehab », deux titres d’Amy Winehouse enregistrés lors des sessions de « Groove-A-Rama » et jusqu’alors inédits mais aussi deux titres de « Sunny And Her Joy Boy » sur lesquels Duke Robillard tient la guitare … Un album destiné aussi bien aux fans du guitariste qu’aux amateurs de blues qui souhaitent toucher du doigt ce qui se fait de mieux dans le genre !
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