mercredi, 18 mars 2009
Contretemps
(Autoproduction – 2009)
Durée 38’52 – 10 Titres
http://www.myspace.com/leonoreboulanger
 Elle a foulé ses premières planches grâce au théâtre mais c’est vers la chanson qu’elle s’est tournée en 2005, commençant à arpenter les cafés-concerts et les clubs de jazz pour y présenter sa voix et aussi ses premiers morceaux qu’elle emballera dans une belle pochette début 2006. Retournée en studio à l’été 2007, Léonore Boulanger y fignolera un second album puis quittera un temps la capitale pour aller se produire dans nos si jolies provinces françaises en compagnie de Jean-Daniel Botta à la contrebasse, Alexandre Saada au piano, Laurent Séries à la batterie, Olivier Zanot au saxophone et Clotilde Rullaud à la flûte traversière … Revenue à sa base, la Parisienne y retrouve les salles qui l’ont vu débuter et sort enfin ce second album qu’elle présente comme un « Contretemps ». Un personnage insaisissable s’offre alors à l’auditeur …
Mélange d’innocence et de détermination, Léonore Boulanger est une de ces artistes à la voix bien droite et à la plume gracile, une de ces femmes à la fois fortes et tendres qui disent les choses comme elles le sentent, sans la moindre langue de bois mais sans non plus en faire trop. Avec ses chansons tantôt réalistes tantôt complètement farfelues dans lesquelles elle évoque l’amour, la passion, le temps qui passe ou ses petits caprices de femme, l’artiste trouve à chaque instant l’occasion de moduler ses intonations, les faisant passer d’un mélange de subtilité et de douceur à un érotisme un peu surprenant ou même à une ébauche de supériorité fort mal venue mais tellement bien jouée que l’on apprécie forcément. Accolant à ses propres textes ceux de Guillaume Apollinaire ou encore de Paul Valéry et laissant à Jean-Daniel Botta le soin de mettre le tout en musique, Léonore Boulanger nous chante avec beaucoup de finesse des « Mademoiselle Lou », des « Nous sommes 2 » ou même un « Boulevard Ménilmontant » et brille autant sur « La chanson d’Apollinaire » que sur « Le vin perdu », laissant éclater au mieux tout le talent qu’elle cachait jusqu’alors en elle et invitant le public à venir le partager autour d’un concert au Zèbre de Belleville et dans nombre d’autres salles encore. Chantons avec elle ou écoutons la chanter, il en restera forcément quelque chose …
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