vendredi, 20 mars 2009
Solitude Nomade
(Mon Slip – Warner Music France – 2009)
Durée 41’24 – 10 Titres
http://ondesmartenot.free.fr
http://www.myspace.com/ondesmartenotchristineott
http://www.myspace.com/labelmonslip
 C’est en obtenant la médaille d’or du Conservatoire National de Strasbourg mais aussi le prix du Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris que Christine Ott verra ses études musicales couronnées de succès et c’est en allant présenter les Ondes Martenot que l’on considère comme l’ancêtre des synthétiseurs vers des publics italiens, allemands, hongrois et bien évidemment français que cette Alsacienne se fera une réputation à la hauteur de son talent, travaillant aussi bien sur des compositions d’Olivier Messiaen, d’Arthur Honegger ou de Luciano Chailly que pour la chanson française et le rock de Yann Tiersen, Syd Matters, les Têtes Raides, Loic Lantoine ou Radiohead. Epaulée par Thierry Balasse qui réalise son album et rejointe par divers musiciens de talent, Christine Ott nous présente aujourd’hui une dizaine de ses compositions inscrites dans la tradition du répertoire classique et dédiées à la gloire de son instrument !
Les Ondes Martenot permettent d’obtenir simultanément des sons qui rappellent le toucher délicat d’un piano ou les glissades vertigineuses des orchestres de cordes et si leur naissance remonte à 1918, lorsque le Français Maurice Martenot inventera l’instrument, il est capable de produire aujourd’hui encore des sons d’un modernisme que le plus éclairé des créateurs de musiques actuelles pourrait lui jalouser. Virtuose, Christine Ott ne manque jamais l’occasion de mettre en valeur la très longue panoplie de sonorités de ce plus ancien instrument de musique électronique au monde et se plait à lui faire produire des vibratos, des glissandos et toutes sortes de martèlements pleins de finesse, de force, de grâce, de sensualité et bien plus largement encore d’harmonie, invitant Yann Tiersen à poser son violon sur des « Pensées sauvages », Olivier Maurel à jouer du vibraphone sur « Tropismes », Ophir Levy à mettre un peu d’oud dans « Solitude nomade », Marc Sens à faire briller ses « Lucioles » d’un peu de guitare électrique ou encore Anne-Gaëlle Bisquay à l’accompagner de la voix sur « Lullaby ». Véritable collection d’ambiances délicates et positives, « Solitude Nomade » propose à ceux qui n’osaient même pas l’imaginer de laisser se rejoindre la musique classique et l’electro. Il fallait le faire !
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