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KEITH HALLETT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 17 mars 2009
 

Bear with me
(Productions Zeb – 2009) 
Durée 35’57 – 10 Titres

http://www.keithhallett.com
http://www.myspace.com/keithhallett
 
Ce guitariste du Nouveau Brunswick n’aura pas eu à attendre l’âge de raison pour devenir un excellent bluesman et du haut de ses dix neuf années d’existence, Keith Hallett peut déjà se vanter d’être aussi à l’aise en électrique qu’en acoustique et de montrer des aptitudes très poussées pour le jeu en slide. Six années de pratique de l’instrument auront poussé le jeune homme de façon naturelle vers des influences comme Elmore James, Son House et Robert Johnson mais aussi vers Albert King, Muddy Waters ou BB King et c’est en associant à son jeu fin et racé un réel talent de composition et une voix délicieusement nasillarde que Keith Hallett se fend d’un album très dense partagé de façon équitable entre pièces originales et reprises bien senties. Un peu de claviers pour agrémenter le tout et une rythmique qui tient le haut du pavé, il n’en faut pas vraiment plus pour que la messe soit dite …

Etre virtuose est une chose, savoir y associer non seulement l’attitude mais aussi une bonne dose de feeling en est une autre et dans le cas de Keith Hallet, il y a non seulement l’art mais aussi la manière donc le résultat est définitivement sans appel ! Loin d’être une machine à enfiler les mesures par paquets de douze, le guitariste s’efforce à chaque instant de mettre les petits plats dans les grands et de peaufiner ses arrangements pour faire de titres impérissables comme « Preachin Blues », « Travellin Riverside Blues », « Sweet Little Angel », « Ramblin On My Mind » et « Four Till Late » de véritables moments où l’on sent autant l’envie de s’approprier des standards que le respect qui se dégage de la manière de le faire. Rompu à l’exercice de faire des blues dans la plus pure tradition du genre, Keith Hallet ne tente pas de révolutionner quoi que ce soit et se contente d’utiliser les thèmes récurrents pour en tirer des œuvres originales qui se voient tout naturellement baptisées « She’s The One », « What Can I Do », « Crazy About My Baby » et bien évidemment « Bear With Me », le titre qui donne son nom à l’album. On sent encore un peu l’impatience et la fouge de la jeunesse tout au long de l’album mais cette fraîcheur de jeu n’est pas un inconvénient, bien au contraire, et préfigure déjà un peu de ce que l’artiste sera capable de donner pendant de très longues années. C’est l’avenir du blues, il convient de l’encourager !