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SVENSSON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 23 mars 2009
 

Cyprine
(Forget-Me-Not Records – Anticraft – 2009) 
Durée 46’31 – 13 Titres 

http://www.svenssonmusic.com
http://www.myspace.com/svenssonboy

Le masque est appelé à très vite tomber, le hit « Gô/Nô-Gô » de Steve Axel B. qui assaillait les radios depuis le printemps dernier n’était en fait que la face apparente du nouvel effort de SvenSson, le combo toulousain le plus étonnant et le plus représentatif de ce que le rock expérimental et il faut bien le dire un tantinet barré compte sur notre tout petit territoire. Alors forcément, cette somme de talent et de génie ne pouvait se cantonner à si peu d’espace et c’est jusqu’au Japon et en Australie que la musique de cette hydre à deux têtes s’en est allée faire des émules, flirtant avec le sommet des charts nippons et ouvrant même à SvenSson les portes d’une nouvelle bonne grosse tournée échelonnée de Melbourne à Adélaïde en passant par Brisbane et Sydney. Si la reconnaissance internationale se fait de plus en plus pressante, le chant a fait le choix de rester orienté vers la langue de Molière, signe s’il en fallait encore que l’avenir musical n’est pas réservé à ceux qui se tournent vers l’Anglais …   

SvenSson nous a habitués à ne pas proposer la musique de tout le monde et c’est une fois encore une création très personnelle que nous livre le groupe, une sorte d’ovni musical posé entre chanson à textes et pop rock classieux avec pour faire le lien une sorte d’indie folk new wave comme on n’en fait nulle part ailleurs. La douzaine de titres qui se déploie de « Cyprine » sous notre regard ébahi ne fait qu’entériner tout le bien que l’on pensait de SvenSson au vu et au su de ses précédents efforts et c’est en nous assaillant de ses mélanges de sonorités sombres au possible mais en même temps hautement séduisants que le groupe nous envoie sans se faire prier des pièces qui sont nées de la rencontre d’un piano et d’un violoncelle, d’un glockenspiel et d’un violon, d’une voix et d’une guitare … On se laissera aller à entrer de plein fouet dans un « Gô/Nô-Gô » à peine intronisé par le très atmosphérique « Brumes » puis à traverser quelques pièces très versatiles comme cette surprenante « Babychka » ou ces insaisissables « Dalton Ames », « Tanzerin Trinkerin Fickerin » et « Barely Legal », la palme revenant selon le penchant de chacun à cette adaptation de l’œuvre de Gainsbourg qu’est « Initial PJ » à la sauce Nick Cave et PJ Harvey ou au contraire à ce vibrant « Traverse-moi » que SvenSson nous susurre de façon presque lascive en fin d’ouvrage. On attendra un petit moment pour retrouver en bout de piste les errances d’un « Fuckin Shit » déjà dévoilé sur « Perdition » histoire de patienter jusqu’à ce que le « Tour des préliminaires » se termine en Australie et ne nous ramène SvenSson dans l’hexagone pour que nous puissions enfin aller nous aussi collecter cette « Cyprine » directement à sa source en compagnie de ces étonnants Toulousains. Un album à la fois sexy, rock et romantique …