mardi, 17 mars 2009
Magic Cirkus
(Further Music – Harmonia Mundi – 2009)
Durée 53’21 – 12 Titres
http://www.princeschameaux.com
http://www.myspace.com/princeschameaux
 On connaissait les princes charmants, il va falloir se faire aux Princes Chameaux, et même plus vite que ça puisque non content d’écumer systématiquement les scènes parisiennes mais aussi nationales depuis maintenant cinq années, le combo qui donne dans la chanson rock festive et pleine d’humour nous sert sur un plateau d’argent son nouvel opus, une rondelle hautement séduisante appelée à emmener Benoï (chant et guitare), Sébastien (guitare électrique) et Clément (batterie et accordéon) chevaucher leurs vieilles mobylettes d’antan dans tout l’hexagone et même plus loin vers l’Est jusqu’à l’arrivée de l’été et sans doute plus longtemps encore. Sortis au forceps de leur univers un peu vintage, les Princes Chameaux n’ont qu’une seule véritable envie, celle d’y retourner tant il y fait bon vivre ! Descendants de Raoul Petite, des Blérots de Ravel, de La Rue Kétanou, de Java et de nombre de formations issues du même tonneau, les trois complices n’ont pas fini de nous faire vibrer !
C’est en faisant des chansons à la fois drôles, fortes et pleines de second degré que les Princes Chameaux interpellent leur public, ne renonçant à aucun effet de manche pour convaincre le tribunal appelé à juger de leurs prestations et adoptant des accents musette, java, rock ou même hip hop pour faire passer des messages légers en apparence mais forts une fois qu’on les a assimilés. Deux centaines de concerts donnés du plus minuscule des bars de quartier jusqu’au chapiteau bouillant du Festival des Terres-Neuvas ont conduit le groupe jusqu’à la maturité et c’est en mettant toute son expérience au service de la qualité de ses morceaux que le trio laisse parler le feeling sans pour autant négliger ni les arrangements, ni même la qualité de la production qui se révèle bien plus qu’honorable. Au rayon des hymnes en puissance, on saluera « Ma vraie guitare », « L’épicière », « Magic Cirkus », « Belleville », « Oberkampf » et bien entendu le puissant « Houlala » en version live qui ne manque jamais de déclencher le pogo partout où il s’infiltre. Quand les vieux relents punks parviennent à prendre le dessus sur le côté vieille France que les Princes Chameaux accentuent volontairement, c’est un véritable feu d’artifice qui fait l’effet d’un pot de détente monté sur une Bleue qui envahit non seulement les salles mais aussi dans le cas présent la platine. Le montage est certes artisanal mais l’homologation lui a été accordée alors que demande le peuple ? Essayer « Magic Cirkus », c’est indiscutablement l’adopter !
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