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GEYSTER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 14 mars 2009
 

No Kiddin’
(Somekind Records – 2009) 
Durée 61’39 – 15 Titres 

http://www.geyster.com
http://www.myspace.com/geyster
http://www.somekindrecords.com

Le duo s’est formé en 1999 autour du producteur, songwriter, multi-instrumentiste et arrangeur Gaël Benyamin et de la chanteuse suédoise Pernilla Grönlund et très rapidement, leur volonté de faire de la musique s’est traduite par un premier album, « I Love 1984 », et par un premier single, « Bye Bye Superman », qui a cartonné sur toutes les radios européennes durant l’été 2003. Parti de chez Virgin pour s’installer sur le label de Gaël, Somekind Records, Geyster se fendra d’un second album en 2007 et d’un autre hit, « Under The Fuse Of Love », le troisième opus du duo se voyant d’ores et déjà porté par un single disco en diable, « Come My Direction », signe que si personne n’est parfait, Geyster a pour sa part choisi d’aller dans sa propre direction, celle d’un joyeux foutoir dans lequel se télescopent pop, jazz, electro, house, funk et toute sorte d’autres styles encore. Aussi content d’être adulé par certains que d’être détesté par d’autres, Geyster trace la route sans se soucier de ce que l’on pense de lui et c’est très bien ainsi !

On se demande à la première écoute quelles sont les motivations qui ont pu pousser Geyster à travailler sur un registre aussi large et aussi instable que celui sur lequel le duo évolue, et puis au fil des rotations, on se laisse séduire par un passage instrumental plus chiadé que les autres, par une envolée lyrique du plus bel effet, par un beat qui accroche définitivement ou même par un petit arrangement qui reste bien ancré au fin fond de la tête … Et forcement on se le repasse encore et encore, y trouvant même après quelques rotations un véritable fil conducteur, une sorte de carte routière qui décrit les étapes successives d’un voyage au cœur de l’improbable, de l’inconscient torturé, de la plus belle des inventions humaines qu’est sans le moindre doute la folie douce ! On tressaute d’un « Come My Direction » à un « No Kiddin’ », on dégringole d’un « Sundown » à un « Downtown » sans manquer d’essayer de se rattraper à des branches solides comme « Sometimes » et on finit par apprécier l’ouvrage dans son intégralité, dans toute sa longueur, quand bien même certains de ses titres hérissaient le poil au départ … Passant d’influences westcoast à d’autres plus eastcoast, la musique de Geyster invite à traverser les USA par leur plus grande diagonale et offre même par moments quelques beaux sauts de puce comme quand les rives du Pacifique parviennent contre toute attente à se baigner en plein cœur de l’Atlantique, et réciproquement, une sensation que l’on retrouve d’ailleurs dans la nouvelle de David Foenkinos qui est insérée dans le livret. Difficile de savoir qui aimera et qui n’aimera pas alors tant qu’à faire, le mieux c’est encore d’essayer de s’en rendre compte par soi même …