samedi, 28 mars 2009 The Blue Seeds (L-abe – Anticraft – 2009) Durée 44’31 – 11 Titres
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Décrit comme un groupe situé à mi-chemin entre le rock atmosphérique et le folk alternatif, The Blue Seeds vient de Montréal et se laisse porter par la voix on ne peut plus admirable d’Amélie Laflamme, véritable concentré de finesse et de sensualité qui n’empêche en rien la diva se fendre des parties de melodica et de piano. Complété par François Dufault et Roger Miron aux guitares et lap steel, Guillaume et Marc Chartrain aux glockenspiel, percussions et batteries, Patrick Hamilton à la basse et enfin Dustin O’Halloran aux claviers, guitares, percussions, etc., The Blue Seeds s’est partagé entre le Québec et l’Italie pour enregistrer son premier album éponyme paru au Canada il y a maintenant un an, un ouvrage plein de délicatesse qui leur a ouvert les portes du Festival International de Jazz de Montréal en 2008 mais aussi celles du Printemps de Bourges où le groupe se produira en 2009. En onze chansons parfois insaisissables mais toujours séduisantes, le collectif parvient à rallier les plus difficiles à sa cause …
Au lieu de chercher à savoir si l’appellation indie sied mieux que folk ou si rock est mieux adapté qu’electro à la musique de The Blue Seeds, c’est en se régalant de ces ambiances chaudes et conviviales qu’il convient d’appréhender ce premier essai aux faux-airs de grandes œuvres ! Telle une sirène baignant dans les eaux du Saint Laurent, Amélie Laflamme s’attache à séduire son monde en lui glissant à l’oreille des notes à la fois douces et suffisamment graves pour que l’on y succombe sans la moindre ébauche de résistance. Tirées à quatre épingles, les mélodies finaudes qui portent le tout nous font passer par les plus délicates des chansons dans une continuité plus que réjouissante et en proposent même une autre plus dansante, laissant entrer nombre d’instruments au cachet vintage comme le mellotron pour encore mieux déstabiliser un auditeur qui est très vite submergé par tant de bonnes ondes que lui envoie The Blue Seeds. Parti de « Barcelona » dans une atmosphère intimiste, l’ouvrage chemine contre vents et marées et en passe par des « Outside The Rain Falls » et des « Lost Highway » pour remonter vers « That Night In Amsterdam » et mieux poursuivre ensuite son périple à travers des « Lost And Delirious », des « Cars Go By » ou des « Black Birds » sans avoir oublié de montrer un réel enthousiasme lors de la rencontre avec « My Fair Weather Friend ». A force de cultiver le sens de la rêverie et de l’imagination, The Blue Seeds pourrait très rapidement finir par récolter le beau absolu et c’est pour son plus grand bonheur que la France à goûtera dès le mois d’avril !
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