lundi, 09 mars 2009
Régine’s duets
(AZ – Universal – 2009)
Durée 53’48 – 16 Titres
http://www.regine-lesite.com
 Elle fêtera son quatre-vingtième anniversaire lorsque les enfants déballeront leurs cadeaux de Noël en 2009 mais ce n’est pas ce qui parviendra à lui faire passer son amour pour la musique, pour la danse et pour la nuit ! Régine a vu le jour en Belgique de parents Polonais qui l’avaient conçus en Argentine, c’est presque naturellement qu’elle deviendra Française en 1969, un an après avoir fait son premier passage à L’Olympia, et si sa carrière aura été ponctuée de triomphes réguliers, on se souvient surtout dans le grand public de ses succès dans la plus pure veine parisienne du music hall comme notamment son passage à Bobino en 1973, à La Cigale en 1989, aux Bouffes du Nord en 1993 … Après avoir jadis fait écrire ses chansons par Serge Gainsbourg, Paolo Conte ou encore Barbara, c’est sous la plume de Renaud, Marc Lavoine ou Claude Posternak que son album « Made In Paname » verra le jour en 2004, un ouvrage qui l’emmènera aux Folies Bergères pour trois soirs et qui lui fera ouvrir ses portes par Christian Dior pour vingt six représentations mises en scène par Pierre Palmade. Pour succéder à « Gainsbourg fait chanter Régine » paru en 2006, il fallait une idée exceptionnelle et c’est ce qui attend le public dans ces « Régine’s Duets » …
Elle a su traverser le temps sans jamais voir son répertoire tomber en désuétude grâce à une remise en question permanente et à une faculté exceptionnelle de s’insérer à chaque instant dans le créneau à la mode. Alors forcément, c’est en surfant aujourd’hui sur une vague levée par la nouvelle chanson française que Régine s’offre une quinzaine de duos, mais sans pour autant renier son passé et ceux qu’elle apprécie puisque aux côtés des Juliette, Arthur H, La Grande Sophie et autres Cali on retrouve des valeurs sûres telles que Jane Birkin, Maurane, Paolo Conte ou encore Bernard Lavilliers. Mais là où Régine montre qu’elle peut encore et toujours surprendre, c’est qu’elle se fend également des duos pour le moins inattendus avec Boy George, Julia Migenes et Didier Wampas, avec Edouard Baert, Fanny Ardant et Pierre Palmade … C’est toute la panoplie du music-hall qui se voit remise au goût du jour par Alain Cluzeau, les classiques parmi les classiques que sont « Les p’tits papiers », « J’ai toujours porté bonheur aux hommes », « La grande Zoa », « I Will Survive » ou « My Yiddish Môme » revus et corrigés sous l’influence de jeunes pousses ou de vieux briscards, autant d’intervenants sincères qui continuent de pousser dans le même sens pour que Régine perpétue longtemps la tradition des grands chansonniers qui lui ont certes tout donné mais auxquels elle a énormément rendu. Tant de duos ne pouvaient se terminer que par une chanson de Régine en solo et c’est en nous prévenant, « Un jour je quitterai tout », qu’elle prend congé de son public, un avertissement auquel personne ne se résoudra à croire le moins du monde tant la grande dame semble avoir encore de choses à dire …
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