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POPA CHUBBY & FRENCH FRIENDS au COMEDY CLUB (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 20 février 2009
 

POPA CHUBBY & FRENCH FRIENDS
COMEDY CLUB – PARIS (75)
Le 20 février 2009

http://www.popachubby.com/
http://www.myspace.com/popachubbyband
http://www.myspace.com/thisisviciouscountry
http://www.bluesweb.com/  
http://www.myspace.com/dixiefrogrecords
http://www.lecomedyclub.com/

Retrouvez toutes les photos de Xav' Alberghini sur http://www.myspace.com/xavphotographer
Retrouvez toutes les photos de Bruno Migliano sur http://www.myspace.com/nonodublues 

Remerciements : Philippe Langlois & Sophie Louvet (Dixiefrog), Popa Chubby & Galéa + leurs "French Friends", Jamel Debbouze & Raphael Favero-Longo (Comedy Club)

Démarrée au Studio 104 de La Plaine St Denis où il enregistrait sa prestation pour un prochain passage dans le « Disque de la semaine » de Canal Plus, la semaine parisienne de Popa Chubby le conduisait jeudi soir vers le cœur de la capitale pour un concert privé au Comedy Club qui ouvrait pour l’occasion ses premières soirées blues …

Créé depuis moins d’une année sur l’initiative du comédien Jamel Debbouze, le Comedy Club est une véritable bonne idée à mettre au crédit d’un artiste qui met son succès au service des autres et qui se propose de programmer des soirées sur plusieurs axes avec en début de programme des spectacles payants, généralement des one man show, puis chaque jour à partir de 23 heures des concerts gratuits ouverts à tous … La contrepartie financière de la chose réside dans le bar de la salle qui somme toute affiche des tarifs raisonnables pour une salle de spectacle située sur le Boulevard Bonne Nouvelle, à seulement quelques pas du Grand Rex ! Une bière et un concert pour seulement huit Euros, plutôt raisonnable quand on voit l’affiche que le Comedy Club est capable de proposer …

Seulement voilà, il y a un hic, et non des moindres ! C’est qu’au royaume de « J’me la pète » les trous du culs sont souvent rois et que sous prétextes qu’ils sont amis avec la star du cinéma, les petits gars de Jamel ont un peu tendance à se la raconter … C’est trop tôt pour vous les artistes, allez boire un coup au bar à côté, on viendra vous chercher ! Ok sauf que là c’est pas machin et bidule qui jouent pour deux balles et un sandwich au jambon, il y a du beau linge prévu sur scène ce soir … Alors ça négocie, bon, ben vous rentrez mais vos femmes restent dehors et attendent l’ouverture ! Ca commence à agacer sérieusement, d’autant qu’on arrive lentement mais sûrement à l’heure de retard sur le timing et qu’à ce train, on sera bientôt … demain ! Certains menacent de se casser au grand dam d’un public conséquent qui poireaute bon enfant sur le Boulevard …

Ca y est enfin, les fauves sont lâchés mais il faut bien que ça continue à merdoyer donc messieurs les photographes, rangez vos appareils, c’est interdit ici … T’as beau connaître le Popa et son staff, être pote avec les guests, le management, l’attachée de presse, ici c’est Jamel le boss, c’est mon pote et c’est moi qui commande quand il est pas là ! Le ton est donné, on est bien dans le futur temple de la jet set et à part se planquer derrière son contrat, personne ici n’est en mesure d’assurer quoi que ce soit quand il est question d’improviser … Bon à savoir pour la suite !

C’est donc les mains dans les poches et la mine un peu déconfite que l’on retrouve Popa Chubby installé sur la jolie petite scène aux côtés de sa chérie bassiste Galéa et de Claude Langlois devenu son joueur de pedal steel attitré depuis l’enregistrement de « Vicious Country » … La salle se remplit rapidement et on traverse en compagnie du colosse tatoué qui démarre son set avec un chapeau vissé sur le crâne un répertoire dans lequel le blues croise le rock et la country pour le meilleur des trois genres ! Le son est plutôt bon et même si le guitariste a quelque mal à se faire ajuster la tonalité, le public peut profiter de son jeu qui se veut ce soir délicat, loin de la débauche de force que Popa a parfois l’idée de nous envoyer dans les amplis … JJ Milteau rejoint le quartet sur « Six Days On The Road » puis c’est Galéa qui attrape le micro pour nous faire le coup de « C.C. Rider » et tout bien pesé, c’est plutôt une bonne soirée qui s’engage !

Les photographes amateurs s’en donnent à cœur joie et de téléphone portable en appareil numérique de poche, chacun y va de son cliché ou de son film à la qualité médiocre que l’on retrouvera dès le lendemain sur Youtube, mais que voulez-vous ma pauvre dame, on ne va pas pouvoir mettre tout le monde dehors donc on fait contre mauvaise fortune bon cœur … Agacés, quelques pros sortent le matos et font divers shoots en lousdé pour leur article à venir ! Ce n’est pas autorisé mais ça se passe plutôt bien et Popa se prête copieusement au jeu, conscient qu’une image de qualité et son utilisation quand elle est faite à bon escient lui rendent service ! Basile Leroux chausse la Strat et accompagne tout ce joli monde du côté de « Jackson » à la recherche de Johnny Cash avant que l’ampli qui lui est dédié ne fasse des siennes en plein solo et ne se mette à siffler … Il faudra toute l’ingéniosité de Claude Langlois pour réparer le problème et c’est en le tirant par les cheveux que Basile arrivera enfin à cracher son solo ! Joli solo soit dit en passant …

Popa Chubby invite ensuite Nono Krief à rejoindre la scène et après quelques longues minutes de réglage, les deux guitaristes se lancent des duels amicaux avant de partir dans un bon gros blues comme on l’aime … Deuxième plantage de l’ampli en plein vol (faudra quand même regarder côté régie, à moins que ça ne fasse partie du contrat !) et c’est cette fois Nono qui se voit amputé du solo, cédant sa place à Claude Langlois qui se lâche à la pedal steel. Basile Leroux puis JJ Milteau se greffent là dessus et c’est parti pour quelques titres de plus entre country et blues … Ca se réveille côté sécurité, il est plus d’une heure et demie du mat quand même, et les pros du Canon et du Nikon sont priés de quitter les lieux, faut pas se foutre de la gueule du staff de la salle quand même, c’est des potes à Jamel, non mais des fois ! Du coup, moi qui pour une fois suis respectueux des consignes et qui ai gardé l’EOS bien au chaud dans le sac sans pour autant en penser moins, j’accompagne volontairement les potes vers la sortie en plein « Stormy Monday » avec Popa qui se promène au beau milieu du public puis qui s’installe aux drums et je rejoins le programmateur et les pros du côté du couloir. Echanges stériles d’opinions, excuses bidons du genre ici c’est spécial, c’est pas une salle comme les autres, c’est Jamel … Le gars finit quand même par se rendre compte de la débilité de la situation qu’il a contribué à créer mais se montre impuissant à la résoudre et finit par nous proposer d’y retourner mais trop c’est trop, on se casse, suivis par Amar Sundy qui a bien compris qu’avec une heure de retard dans les gambettes dès le début du set, tout le monde n’arriverait pas à jouer ce soir !

Direction le bistrot d’en face où la cervoise se marchande à deux Euros et dix centimes la pinte et où le sourire du serveur est de rigueur malgré l’heure tardive ! On attend les derniers copains restés à l’intérieur, pas très longtemps soit dit en passant puisque seulement Jean-Michel Kajdan aura eu le temps de venir en mettre quelques-uns dans le simulacre d’ampli réservé aux guests … On fait un rapide bilan, super soirée au niveau musical avec un Popa Chubby très en forme qui a su tirer le meilleur parti d’une salle intimiste et d’apparence plutôt classieuse et doser son jeu avec le plus grand talent, soirée médiocre par contre au niveau d’un accueil qui demande à très vite être revu tant au niveau de celui des musiciens que de celui du public et des pros ! Le talent d’un artiste ne se transmet pas par amitié (tiens à ce sujet, Christophe Goffette à fait un très bel édito là dessus dans le nouveau X-roads …) et tout bien pesé, on va te lancer un gros défi Numérobis … Tu as trois mois pour essayer de faire comprendre à tes potes que la star c’est toi et pas eux et qu’un peu d’humilité ne leur ferait pas de mal, bien au contraire ! Allez, on est sympa, si tu y parviens on tentera d’oublier cet épisode malheureux et on boira un coup au Comedy Club pour contribuer à te couvrir d’or … Mais si tu te plantes, tu seras jeté aux crocodiles !

Fred Delforge – février 2009