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MEÏ TEÏ SHÔ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 04 mars 2009
 

Take a ride
(Yotanka – Discograph – 2009) 
Durée 45’51 – 13 Titres

http://www.meiteisho.net
http://www.myspace.com/meiteisho

C’est en bousculant toutes les convenances rythmiques que le noyau dur de Meï Teï Shô fait avancer son art depuis maintenant plus de dix ans, Boris Kulonevic à la basse et Germain Samba à la batterie ayant toujours eu à cœur la volonté d’innover à chaque fois qu’ils créaient une nouvelle œuvre … Alors forcément, ce n’est pas chose évidente que de coller une étiquette trop étriquée sur la musique de cette formation rhodanienne mais on résume plutôt bien ce que fait le combo en disant que ses créations sont mâtinées de funk, de soul, d’afro-beat, de jazz, de pop, d’electro et bien évidemment de rock, nous voilà bien avancé non ? Avec déjà en poche deux albums studio, deux maxis et deux albums live, Meï Teï Shô continue d’afficher clairement sa volonté de métissage musical sur un tout nouvel effort où les voix donnent diverses orientations aux morceaux, celle de Jessica Martin Maresco l’emmenant entre trip hop et soul jazz tandis que celle de Bruce Sherfield assure plus que de raison le tambour de bouche. Quelques guests pour faire pencher encore un peu plus la balance du bon côté et c’est parti … Let’s « Take A Ride » !

C’est un album intense que nous propose Meï Teï Shô, un ouvrage qui part dans tous les sens mais qui sait ne pas se disperser tant le réalisme de chacun des ses créateurs est évident. Des Balkans jusqu’en Afrique Occidentale en passant par le Maghreb mais aussi les Caraïbes et plus largement l’Europe et les deux Amériques, les Lyonnais nous sortent le grand jeu d’une musique à la fois douce et amère, à la fois vive et quelque peu lancinante, comme si la joie de vivre se panachait à chaque instant d’une légère touche de nostalgie … On se laisse surprendre par des guitares très funky, par un sax excitant en diable, par un peu d’accordéon, par des machines omniprésentes et pourtant discrètes ou encore par ces voix astucieuses qui passent du hip hop à la soul sans crier gare, sans prendre le temps de préparer la plus infime des transitions ! Au jeu subtil du contrepied, Meï Teï Shô serait capable de prendre en défaut les plus grands spécialistes du genre et c’est en nous faisant passer du chaud au froid, du sec à l’humide, du doux au rugueux que cette véritable icône des musiques barrées de l’hexagone nous emmène dans ses « Earth, Wind, Amplifier », « Other Spheres », « House Of Sunshine », « Hapshetsout » et autres « Hurry Kane ». Beaucoup de second degré, un sens très personnel mais ô combien intéressant de la délicatesse, une réalisation tirée à quatre épingles, cet album a définitivement tout ce qu’il faut pour faire un carton … Ca va saigner !