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SONYA HELLER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 07 mars 2009
 

West Eleventh Street
(Mosaic Music Distribution – 2009) 
Durée 49’01 – 11 Titres

http://www.sonyaheller.com
http://www.myspace.com/sonyaheller

On la compare souvent aux plus grands singer songwriters du folk, du jazz et du blues américain et il n’y a absolument pas tromperie sur la personne de Sonya Heller puisque assurément, cette chanteuse dont les pieds sont posés à New York mais dont le cœur navigue régulièrement vers Paris est une des grandes dames de la musique, une de ces divas définitivement irrésistibles comme on n’en rencontre que trop rarement. Née dans une famille de musiciens, Sonya apprendra la guitare à l’adolescence tout en continuant à travailler sa voix et c’est après avoir signé la musique du documentaire « Sisters In Resistance » en 2001 que l’artiste s’offrira en 2006 son premier album, « Fourth Floor », un ouvrage qui fait les belles heures des radios communautaires françaises et qui lui ouvre les portes des « Psaumes de Ra » qu’elle enregistre en tant que soliste avec le compositeur Jim Berenholtz. De concerts en festivals, Sonya Heller continuera de marquer les deux rives de l’Atlantique de sa voix savoureuse et c’est en signant un deuxième effort très attendu qu’elle se rappelle à notre bon souvenir … Pour la fille de la « West Eleventh Street », l’heure est venue de continuer son travail de séduction !

Elle a au plus profond d’elle-même ce sens du groove qui la pousse à donner de la vie à ses chansons, ce petit cachet bien particulier qu’elle partage avec des chanteuses comme Norah Jones ou Joni Mitchell et qui rendent les morceaux qu’elle compose et qu’elle interprète totalement irrésistibles. Une guitare ou un piano pour accompagner la voix suave de Sonya, il n’en faudrait souvent pas plus pour que le résultat soit formidablement sensuel mais au lieu de se contenter de simplicité et d’une certaine forme de dépouillement, la diva nous gratifie d’arrangements fouillés où l’on trouve tantôt de la steel guitar, tantôt de l’harmonica ou de la contrebasse, tantôt des percussions … Les titres invitent à la contemplation et qu’ils soient plutôt folk ou plutôt jazz, c’est toujours avec le même émerveillement que l’on traverse les miaulements, les feulements, les vocalises ou même tout simplement le chant d’une artiste qui ne manque jamais de trouver l’accord parfait entre sa voix, tour à tour noire puis blanche, et ses mélodies. De « Justine » jusqu’à « Without You », on traverse les plaines de l’Ouest américain puis on s’engouffre dans les clubs de jazz new-yorkais, effeuillant au gré des pistes des chansons attachantes, touchantes ou carrément les deux à la fois comme « I Still Want You », « Woodstock », « Love Comes Down To Love », « Songlines » et même l’exception francophone de l’ouvrage, « Sur le pont », que le public de l’hexagone ne manquera pas d’apprécier à sa juste valeur. On n’en attendait pas moins de Sonya Heller et en femme de cœur, elle nous offre tout simplement l’album idéal. Bravo !