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HOLDEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 06 mars 2009
 

Fantomatisme
(Village Vert – PIAS – 2009) 
Durée 41’37 – 11 Titres

http://www.myspace.com/holdenfrance

En à peine trois albums, Holden aura su trouver non seulement sa voie mais en prime son public et c’est en renouvelant leur confiance au producteur chilien Atom Heart qu’Armelle Pioline au chant et Mocke à la guitare, le tandem de songwriters qui anime le groupe depuis ses origines, ont appréhendé ce quatrième opus en compagnie d’Evan Evans aux claviers, Cristobal Carvajal Rastello à la basse et Jacques Tellitocci à la batterie. La rencontre des influences venues des sixties que le groupe affiche ouvertement et des arrangements électroniques qui ponctuent invariablement chaque piste de « Fantomatisme » a certes de quoi surprendre parfois mais la réunion de ces deux dominantes principales conjuguée à la voix fabuleusement attirante d’Armelle est tellement séduisante que l’on ne peut qu’y succomber en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. A la fois indie, pop et chanson française, le terrain de jeu sur lequel évolue Holden se veut mouvant mais ô combien attachant !

Il est inutile d’essayer de cerner de façon trop stricte Holden, le groupe s’efforcera de toute façon de toujours louvoyer suffisamment pour s’échapper à toute ébauche de frontière que l’on essaiera d’imposer à sa musique. Alors on se contente de partager et de ressentir les émotions que chacun essaie de faire passer avec un réel talent, les élucubrations les plus folles d’une basse qui n’en finit plus de ronronner, d’une guitare qui se fait tour à tour omniprésente puis très ingénieusement en retrait derrière un piano d’une infinie délicatesse, d’une voix qui rappelle parfois celle de Françoise Hardy au plus fort des sixties, d’une nuée de sonorités allant de la plus organique à la plus électronique … Holden surprend mais jamais ne dérange, privilégiant à chaque instant l’harmonie et la mélodie mais n’hésitant pas à se lancer dans une fusion ingénieuse de bossa nova et de bluegrass où encore à laisser la langue de Cervantès s’inviter sur un ouvrage sur lequel la dominante revient à celle de Molière. On salue une certaine forme de complexité qui ne nuit en rien au rendu global de morceaux comme « Dans la glace », « Un toit étranger », « Longue est ma descente », « Les grands chevals » ou encore « La Carta », des chansons qui restent en mémoire bien après que l’album ne soit sorti de la platine … C’est à ça que l’on reconnaît les grandes oeuvres et à n’en point douter « Fantomatisme » en est une !