jeudi, 05 mars 2009
Crime parfait
(On Peut – Universal – 2009)
Durée 44’54 – 13 Titres
http://carolineloeb.digitalmajor.com
http://www.myspace.com/carolineloeb
 De la carrière de Caroline Loeb, beaucoup ne retiennent que son passage par le Top 50 au beau milieu des années 80 avec son tube repris dans le monde entier, « C’est la ouate », mais on oublie souvent que cette artiste atypique à la fois actrice, metteuse en scène, écrivain et chanteuse avait déjà sorti en 1983 un premier album, « Piranana », dont la pochette était signée Jean-Baptiste Mondino … Un deuxième album juste après le grand succès poussera l’artiste vers l’écriture, la télévision et le cinéma et ce n’est véritablement qu’en 2007 que Caroline Loeb reviendra à la chanson avec une première version huit titres de ce « Crime Parfait », un ouvrage qu’elle développe aujourd’hui en lui ajoutant trois pièces et deux morceaux bonus. En pleine crise du disque, l’attitude est louable et nous conduit à nous rappeler que Caroline Loeb n’a jamais véritablement décroché de la musique puisque l’on trouvait sa voix sur l’album hommage à Bobby Lapointe ou encore sa plume sur l’album « Songs » de John Greaves et ses talents de metteuse en scène sur les tournées de Lio, Lilicub, Victor Lazlo et les Weepers Circus …
Elle est plus proche de Serge Gainsbourg et de Brian Ferry que des artistes qu’elle côtoyait lors de son passage dans les charts, c’est indiscutable, et c’est une fois encore qu’elle le démontre dans cet ouvrage où Caroline Loeb chante l’amour, la passion, la vie mais aussi les blessures et la mort … Consciente, engagée, pudique, la chanteuse nous présente un ouvrage dont elle signe ou co-signe la quasi-totalité des morceaux avec des amis comme Chet, Bertrand Belin, Elisa Point ou Marcel Kanche et dans lequel elle évoque de façon récurrente la peau et ce qui s’y rapporte, que ce soit les écorchures, les caresses ou même les cicatrices. Un peu de piano, d’accordéon, de trompette ou de contrebasse viennent de manière très sensuelle et particulièrement délicate mettre en avant les textes toujours très inspirés, des « Tout est là », des « Ecorchée », des « Accointances », des « C’est l’extase » ou encore des « Tallulah , Darling » et c’est en faisant allusion à son spectacle musical « Mistinguett, Madonna et moi » que Caroline Loeb, grande dame du music-hall, nous glisse en guise de bonus non seulement une adaptation très personnelle de « Like A Virgin » mais aussi une parodie succulente de « C’est vrai » qu’elle baptise pour l’occasion « Mais je n’s’rais pas la Loeb ! ». A découvrir par curiosité et à conserver par passion …
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