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ROMAIN LATELTIN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 03 mars 2009
 

Le râleur made in France
(Autoproduction – 2009) 
Durée 32’20 – 11 Titres

http://www.romainlateltin.com
http://www.myspace.com/romainlateltin

Ce touche à tout de génie a versé à peu près dans tous les styles musicaux possible et imaginables et c’est une fois encore en jouant la carte de la surprise que Romain Lateltin bondit tel un diable sorti de sa boite avec un nouvel effort, le troisième, un concept album à la fois décalé et humoristique dans lequel il a fait le pari d’adopter un ton plus acoustique mais toujours aussi caustique … Les premières parties de Raphaël, de Benjamin Biolay ou encore de Diane Tell auront permis à ce multi-instrumentiste avéré de se faire remarquer par le public et c’est en se faisant accompagner de Christian Morfin aux guitares et aux basses et de Thierry Chanat aux basses et aux claviers qu’il a appréhendé ce nouvel effort comme le prolongement du premier, « A l’intérieur de soi-même » ! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Imprévisible, incontrôlable, Romain Lateltin se met en scène comme divers personnages quelque peu récalcitrants réunis pour créer tous ensemble « Le râleur made in France » … Tout un programme !

Si le refus du formatage et des institutions est le fil conducteur de ce nouvel album, Romain Lateltin s’efforce à chaque instant de respecter les convenances pour ce qui est de façonner des mélodies délicatement sensuelles et formidablement attractives. A grand renfort de flûtes, de ukulélés, de trompettes, de carillons et de percussions mais aussi de guitares et de claviers, l’artiste porte vers des sommets inattendus des textes dans lesquels il met une grande part de lui-même, des textes à la fois tendres et contestataires, un peu comme s’ils émanaient d’un râleur né qui cacherait sous sa carapace de dur à cuire un véritable cœur d’artichaut ! On part bille en tête avec le tittle track qui ne manque pas de brosser les contours du tableau puis on se laisse aller à des chansons empreintes de quelques hésitations, voire même de quelques doutes, des morceaux comme « Je dis oui comme je dis non », « Le clown de ma jeunesse » ou « Changer de scénario » … Le ton virulent adopté au départ laisse peu à peu place à beaucoup de délicatesse, faisant de cet album un ouvrage fabuleusement à l’échelle humaine et rendant son créateur encore plus sympathique qu’il ne l’était déjà grâce à ses deux précédents efforts ! Dépassant de la tête et des épaules le cap de la chanson française à vocation récréative, Romain Lateltin nous fait le coup de l’album plein de délicatesse et de franchise, de quoi casser définitivement le mythe du « Râleur made in France » en quelque sorte … Sacré bonhomme !